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Facebook explique comment WhatsApp fonctionne sans smartphone

16 juillet 2021
Par Thomas Estimbre
Facebook explique comment WhatsApp fonctionne sans smartphone

Après avoir confirmé l’arrivée d’un mode multi-appareils sur WhatsApp, Facebook explique son fonctionnement. La messagerie pourra bientôt être utilisée sur quatre appareils différents, sans dépendre du mobile. La fonctionnalité est, pour l’heure, disponible en bêta.

Loin de la polémique du début d’année et de la plainte européenne, WhatsApp tente de soigner son image. La messagerie multiplie les tests et les nouveautés depuis le début de l’année pour rester incontournable. Début juin, le responsable de l’application et Mark Zuckerberg – PDG de Facebook et propriétaire de WhatsApp – ont confirmé le déploiement d’un mode multi-appareils. Cette nouveauté très attendue doit, comme son nom l’indique, donner enfin la possibilité d’utiliser WhatsApp depuis plusieurs appareils. Le réseau social est revenu sur cette annonce à l’occasion du lancement d’un essai, en bêta public, de cette fonctionnalité. Facebook évoque son fonctionnement et confirme que sa messagerie prend son indépendance vis-à-vis du mobile.

 © Facebook
© Facebook

Il est actuellement possible d’accéder à son compte WhatsApp depuis un ordinateur via les versions Web ou desktop. Une solution pratique pour retrouver ses conversations sur un grand écran, mais l’expérience est limitée. Elle nécessite une connexion active sur son smartphone pour fonctionner, ce dernier étant le seul appareil capable de chiffrer ou déchiffrer et de relayer les messages ou appels. “Les appareils compagnons maintiennent une connexion sécurisée permanente avec le téléphone et reflètent simplement son contenu sur leur propre interface”, précise la firme.

WhatsApp ne veut plus dépendre des smartphones

WhatsApp veut désormais couper le cordon et ne plus utiliser le mobile comme relais pour fonctionner. Facebook explique sur son site que sa dernière fonctionnalité permet d’utiliser la messagerie sur un maximum de quatre appareils “autres que des téléphones”. Il sera donc possible d’utiliser la version Web, macOS, Windows ou encore Portal du service, sans dépendre du smartphone. “Chaque appareil compagnon se connectera à votre WhatsApp de manière indépendante tout en maintenant le même niveau de confidentialité et de sécurité grâce au chiffrement de bout en bout que les utilisateurs de WhatsApp attendent”, précise Facebook.

 L’architecture actuelle de WhatsApp © Facebook
L’architecture actuelle de WhatsApp © Facebook

Avec ce mode multi-appareils, la société de Mark Zuckerberg souhaite libérer ses plus de 2 milliards d’utilisateurs des contraintes du smartphone. Elle évoque notamment la possibilité d’utiliser sa célèbre messagerie même si la batterie du mobile est à plat ou s’il ne peut pas se connecter au réseau.

L’ambitieux projet a nécessité de “repenser l’architecture de WhatsApp” afin de retirer les smartphones de l’équation sans perdre en sécurité. L’enjeu est important et le principal changement se situe au niveau de la clé d’identification. Elle concernera désormais chaque appareil – plutôt que l’utilisateur – et le serveur WhatsApp va maintenir un mappage entre le compte de chaque personne et toutes les identités de leurs appareils. Lorsqu’une personne veut envoyer un message, elle obtient ses clés d’appareils à partir du serveur, précise l’entreprise.

 La nouvelle architecture multi-appareils © Facebook
La nouvelle architecture multi-appareils © Facebook

Le mobile reste indispensable

Simple en apparence, cette fonctionnalité à demander à la messagerie de développer une nouvelle architecture multi-appareils pour supprimer “ces obstacles”. Dans son centre d’aide, WhatsApp précise cependant qu’un seul téléphone à la fois peut être connecté à un compte. De plus, il faudra veiller à utiliser l’application pour mobile au moins une fois tous les 14 jours, sous peine de voir les appareils associés être déconnectés. Il s’agit d’une mesure de sécurité peu contraignante dans la mesure où WhatsApp reste un système de messagerie tourné vers le mobile. Un certain nombre de fonctionnalités manquent encore à l’appel, ce qui explique le passage par une phase test en bêta. La fonctionnalité bénéficiera par la suite d’un déploiement plus large.

Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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