Google Brain : une IA capable de reconstituer les détails d’une image pixellisée
- Le 8 février 2017
Google Brain, projet de recherche sur l’intelligence artificielle, vient de faire une nouvelle avancée et peut désormais reconstituer les détails d'une image pixellisée.
L’intelligence artificielle est au coeur de nombreux projets chez Google. Le plus connu est évidemment Google Assistant. Mais Google Brain en est un autre qui mériterait sans doute un peu plus d’attention au vu des avancées technologiques qui en découlent. Selon Ars Technica, le « cerveau » actuellement en développement à Mountain View est désormais capable de reconstituer avec précision des images haute résolution à partir d’une bouillie de pixels.
Dit ainsi, ce n’est peut-être pas très impressionnant, mais le cinéma comme les séries fourmillent d’exemples sans doute plus parlant. Imaginez un agrandissement d’une image enregistrée par une caméra de surveillance qui ne ressemble plus à rien, mais qu’un logiciel permet finalement de reconstituer pour identifier un criminel comme dans « Les Experts » par exemple. C’est désormais possible dans la vraie vie grâce à Google Brain et à l’action combinée de deux réseaux neuronaux.
Le premier est qualifié de « conditionning network ». Il cartographie une image source de 8 x 8 pixels avant de la comparer à d’autres, mieux définies mais qu’il réduit en 8 x 8 pixels pour trouver des correspondances. Dans le même temps, le second réseau neuronal – ou « prior network » – augmente la résolution de l’image source en y insérant des pixels correspondant à ce qu’il a reconnu dans des images semblables et analysées au préalable. Les résultats obtenus sont ensuite fusionnés en une image de 32 x 32 pixels.
Quelques exemples sont donnés, avec des visages de célébrités ou de mobilier à reconstituer, et force est de reconnaître que Google Brain n’arrive jamais très loin de la réalité. Reste désormais à savoir quel avenir attend cette technologie. Les services de police pourraient bien être intéressés, mais jusqu’où seraient-ils autorisés à l’utiliser pour faire avancer leurs enquêtes compte tenu du risque d’erreurs ?