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Apple M1 : les MacBook Air, MacBook Pro et MacBook Mini passent à la puce Apple

10 novembre 2020
Par Mathieu Freitas
Apple M1 : les MacBook Air, MacBook Pro et MacBook Mini passent à la puce Apple

Apple a finalement présenté sa première puce pour Mac. Baptisée M1, elle équipe d’ores et déjà trois ordinateurs, répartis sur les gammes Macbook Air, Macbook Pro et Mac mini.

Chose promise, chose due. Apple avait annoncé lors de la WWDC 2020 se préparer à lancer un premier Mac équipé d’une puce maison (ARM) avant la fin d’année, et c’était sans surprise l’objet de la conférence de ce 10 novembre. La troisième depuis la rentrée, puisqu’il en avait déjà organisé une en septembre pour ses nouveaux iPad et les Watch series 6 et SE, puis une autre en octobre pour les iPhone 12 et le HomePod mini.

 © Capture d’écran / Apple
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Apple M1 : de quoi s’agit-il ?

Le premier Mac doté d’une puce Apple a donc été présenté, ou plutôt, les premiers Mac dotés d’une puce Apple ont été officialisés, puisque la firme de Cupertino n’a évidemment pu se contenter d’un seul. Ils étaient donc trois sous le feu des projecteurs ce soir : un Macbook Air, un Macbook Pro 13″ et un Macbook mini, tous trois équipés de la même puce Apple M1. La firme confirme néanmoins que celle-ci n’est que la première d’une famille qui devrait donc être amenée à s’agrandir dans les mois et années à venir.

Pour cette première puce destinée aux Mac, Apple s’est évidemment appuyé sur l’expertise acquise avec ses puces Ax (iPhone et iPad) et Sx (Watch). Comme elles donc, le M1 est un SoC. Comprenez un système sur puce, ici gravé en 5 nm, et réunissant donc CPU, GPU, RAM ou encore neural engine. L’avantage de ce type de système est évidemment la distance réduite entre chaque élément, avec à la clé des performances similaires sinon meilleures à celles d’un système équivalent, mais séparé, avec une consommation d’énergie moindre. Dans le détail, la puce M1 inclut un CPU octa-core composé de 4 cœurs hautes performances et 4 cœurs basse consommation, mais l’on notera qu’Apple donne peu de détails sur l’architecture que l’on sait néanmoins en provenance d’ARM. Il en va d’ailleurs de même pour le GPU, qui s’appuie sur 7 ou 8 cœurs, et l’Apple M1 inclut en outre un neural engine à 16 cœurs pour l’intelligence artificielle en plus d’une puce dédiée à la sécurité.

 © Capture d’écran / Apple
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Une puce pour accompagner Big Sur

Il est évidemment aussi important de rappeler que cette puce ne servirait à rien sans Big Sur. Attendue dès le 12 novembre prochain, la prochaine version de macOS a été développée pour la supporter tout d’abord – changement d’architecture oblige -, mais aussi pour en maximiser les performances. Le système et les applications qui l’accompagnent ont ainsi été optimisés pour s’exécuter plus rapidement avec l’Apple M1. Quant à la question des applications tierces, Apple rappelle évidemment que les développeurs sont d’ores et déjà en train de préparer des applications universelles à l’instar d’Adobe, et que Rosetta 2 permettra en les attendant de faire tourner les applications actuelles sur les Mac ARM, parfois même plus rapidement. Sans oublier bien sûr la possibilité d’y faire tourner les applications pour iPhone et iPad.

 © Capture d’écran / Apple
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Trois Mac équipés de la première génération de puces M1

 © Apple
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Le MacBook Air est donc l’un des premiers à se voir doté d’une puce M1, ou plutôt d’une de ses versions, puisque selon la mouture retenue, on retrouve 7 ou 8 cœurs dans le GPU de ladite puce. Identique à son prédécesseur en termes de design, à ceci près qu’il se contente désormais de deux ports Thunderbolt / USB 4, l’ordinateur présente donc un écran IPS de 13,3 pouces (2 560 x 1 600 pixels) et cette fameuse puce M1, dotée de 8 Go de mémoire unifiée. Le gain, assure Apple, consiste en des performances 3,5x supérieures côté CPU, et 5x plus élevées côté GPU en comparaison de la précédente génération de MacBook Air. Côté stockage, un SSD de 256 ou 512 Go est proposé. On retrouve le support du WiFi 6, la sécurisation par TouchID et un refroidissement sans ventilateur. L’autre promesse de la puce M1, à savoir une autonomie en nette hausse, se traduit ici par une navigation web de 15 heures ou une lecture vidéo de 18 heures avant extinction, le tout étant assuré par une batterie de 49,9 Wh. Comptez, selon la version choisie, 1129 euros (256 Go) ou 1399 euros (512 Go) pour mettre la main sur ce MacBook Air, dont la livraison est prévue à partir du 17 novembre.

 © Capture d’écran / Apple
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Le Mac Mini s’offre lui aussi une mise à jour, avec un équipement ressemblant fort à celui du MacBook Air. Le boîtier a en effet droit au M1 avec ses 8 Go de mémoire et à un SSD de 256 ou 512 Go au choix. Sa connectique inclut deux USB-A, un HDMI 2.0, une prise casque 3,5 mm, un Ethernet et deux Thunderbolt / USB 4. Le Mac Mini sous Apple M1 peut prendre en charge deux écrans, le premier jusqu’en 6K à 60 Hz (en Thunderbolt) et le second jusqu’en 4K à 60 Hz via son HDMI. La livraison de ce Mac Mini est elle aussi prévue la semaine prochaine, pour un prix de 799 euros (256 Go) ou de 1029 euros (512 Go).

 © Capture d’écran / Apple
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Troisième et dernier produit à profiter de la puce M1, le MacBook Pro complète la nouvelle gamme d’Apple. L’ordinateur, au format 13 pouces uniquement pour l’instant – ou plutôt 13,3 pouces – est donc pourvu d’un écran Retina surplombant le traditionnel Magic Keyboard et une Touch Bar, mais aussi une connectique comprenant deux ports Thunderbolt/USB 4 . Sa puce M1 est accompagnée de 8 Go de mémoire vive unifiée, d’un SSD de 256 ou 512 Go, mais aussi d’un système de refroidissement dit “actif”. L’ordinateur promet à la fois un bond en avant en termes de puissance CPU et de puissance GPU, mais aussi une autonomie en hausse, puisqu’elle est annoncée à 17 heures en navigation web, et à 20 heures en lecture vidéo. Le lancement de l’ordinateur est fixé à la semaine prochaine, à 1449 euros en 256 Go ou 1679 euros en 512 Go.

 © Capture d’écran / Apple
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Article rédigé par
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste
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