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Salto : le projet de Netflix à la française bientôt prêt à faire le grand saut

27 juin 2019
Par Thomas Estimbre
Salto : le projet de Netflix à la française bientôt prêt à faire le grand saut

Annoncé l’an dernier, le projet Salto a été soumis à l’Autorité de la concurrence. Cette alliance inédite entre France Télévisions, TF1 et M6, doit donner naissance à une plateforme vidéo en ligne, inspirée du modèle Hulu.

Le projet Salto refait parler de lui. Annoncé il y a un an, Salto doit donner naissance à plateforme vidéo réunissant les groupes France Télévisions, TF1 et M6. L’objectif affiché est « de participer activement au rayonnement de la création française et européenne », en s’inspirant de la plateforme américaine Hulu.

 © SALTO / Twitter (@SaltoOfficiel)
© SALTO / Twitter (@SaltoOfficiel)

Derrière cette alliance inédite, TF1, France Télévisions et M6 veulent chasser sur les terres de Netflix. Le service de streaming américain connaît un succès retentissant dans l’Hexagone avec plus de 5 millions d’abonnés. Le projet Salto était pourtant resté en attente depuis cette annonce, poussant France TV à lancer l’offensive contre Netflix, sans attendre Salto. Finalement, on apprend via la publication spécialisée de La Lettre A (confirmé par l’AFP), que les groupes M6, TF1 et France TV ont soumis officiellement leur projet de plateforme vidéo commune à l’Autorité de la concurrence.

Le projet Salto prend (enfin) son envol

Cette dernière sera chargée examinée ce projet qui passe par la création d’une société détenue en commun par les trois groupes de télévisions. L’autorité de la concurrence a désormais 25 jours ouvrés – soit jusqu’au 19 juillet – pour rendre son verdict, si elle se contente d’une enquête rapide, précise l’AFP. En cas d’examen approfondi, elle disposera d’un délai supplémentaire pour se prononcer, mais « L’Autorité devrait a priori voir ce projet d’un bon œil ». L’an dernier, le CSA avait salué l’initiative tandis que l’Autorité de la concurrence avait appelé, en février, à « desserrer le carcan réglementaire qui entrave les activités des chaînes françaises (comme l’interdiction de diffuser des films certains soirs ou l’interdiction de diffuser des publicités dans certains domaines), estimant qu’ils les empêchaient de lutter à armes égales avec les plateformes en ligne comme Netflix et Amazon ».

Fin mars, la Commission européenne avait décidé de renvoyer à l’Autorité de la concurrence l’examen de Salto. En cas de retour positif, cette plateforme vidéo commune devrait voir le jour dans les mois qui viennent. Le service devrait proposer différentes formules d’abonnement, avec des forfaits entre 5 et 8 euros qui donneront  accès aux flux des chaînes en direct, à des programmes en rattrapage, ainsi qu’à des services de vidéos à la demande. On devrait retrouver de l’information (JT, magazines, événements spéciaux), du sport, des fictions françaises et séries américaines, des divertissements, des documentaires et du cinéma.

Article rédigé par
Thomas Estimbre
Thomas Estimbre
Journaliste
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