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Test de Prey : un excellent jeu de survie, mais toujours en proie à l’instabilité

05 novembre 2017
Par Flyman
Test de Prey : un excellent jeu de survie, mais toujours en proie à l'instabilité

Si jamais le titre Prey vous dit quelque chose, c’est tout à fait normal. Ce soft sorti en 2006 est réputé pour avoir connu un développement laborieux de plus de 9 ans ! Accouché dans la douleur, ce FPS musclé vous mettait dans la peau d’un amérindien fan de métal parti sauver sa famille des méchants aliens. Mais oubliez tout ça : Prey version 2017 n’a plus rien à voir. Certes, le concept reste toujours celui d’un jeu à la première personne, mais tout le reste est jeté à la poubelle. Bienvenue en 2032, où la station spatiale la plus flippante jamais créée est mise en orbite autour de notre bonne vieille Lune.
Nous avons quant à nous testé ce Prey six mois après sa sortie sur Xbox One, afin d’en examiner le comportement après quelques mois d’existence.

En résumé

Prey reprend la narration d’un Bioshock, la survie d’un Alien : Isolation, la peur de Dead Space et l’observation d’un Metroid Prime pour offrir un cocktail savoureux aux amoureux du FPS/Survival. Malgré des défauts agaçants, comme les temps de chargement trop longs ou une lecture un peu trop présente, Prey propose une aventure prenante qui donne envie de la mener à son terme. Une réussite à essayer pour les plus patients et les plus téméraires d’entre vous.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Une histoire intrigante qui incite à toujours aller plus loin
  • L’exploration toujours récompensée
  • L'approche tactique ou non des affrontements
  • Les ennemis imprévisibles intensifient la trouille ambiante
  • Une uchronie passionnante avec une guerre froide transformée en alliance
Les moins
  • Des temps de chargement beaucoup trop longs
  • Des combats parfois brouillons
  • Les inscriptions dans le décor ne sont pas traduites
  • La narration avance avec beaucoup trop de lecture
  • Votre sens de l’orientation est mis à rude épreuve
  • Un jeu instable qui plante à certains endroits malgré les mises à jour

Notre test détaillé

Dans l’espace, personne ne vous entend prier

Bonjour la gueule de bois ! Prey vous propose d’incarner au choix, un héros ou une héroïne, Morgan Yu, se réveillant dans un monde où la Guerre froide n’a jamais eu lieu et où John F. Kennedy a survécu à son assassinat. Cette uchronie n’est pas sans conséquence dans l’avancée de la conquête spatiale et donne dès lors naissance à une alliance américano-russe des plus efficace. Ainsi, la construction d’une station spatiale autour de la Lune, Talos I, s’est rapidement mise en place grâce à la réunion des meilleurs scientifiques du monde.

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Et c’est justement au cœur de cette station que vous vous réveillez en 2032, avec le cliché usité du syndrome « héros amnésique ». Votre objectif ? Découvrir votre passé mystérieux et faire toute la lumière sur les différents évènements qui se sont déroulés dans cette station où le cauchemar semble régner en maître depuis que des monstres ont envahi les lieux. Vous devez donc progresser dans les différentes sections du bâtiment, en tentant de survivre aux ennemis hargneux, aux dangers de l’environnement et à la désagréable sensation de vous faire manipuler comme une vulgaire marionnette. En effet, l’histoire principale avance notamment grâce aux interventions de mystérieux interlocuteurs via votre smartphone, qui vous disent d’aller d’un point A à un point B, sans véritable libre arbitre de votre part…

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Un(e) survivant(e) plein(e) de ressources

Comme tout bon héros qui se respecte, vous disposez d’une panoplie impressionnante d’objets et de pouvoirs qui vous permet de survivre. Mais attention, il va falloir la mériter. Pour cela, vous progressez dans ce FPS/Survival à force d’observations, de déductions et de découvertes finement amenées tout au long de l’intrigue. À vous de reconstituer le puzzle…

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Ainsi, vous commencez l’aventure presque nu avec pour seul vêtement votre combinaison spatiale et une arme de base pour vous défendre : la clé à griffe, une vulgaire clé à molette ! Vous comprenez assez rapidement que vous n’êtes qu’une espèce de rat de laboratoire dont la finalité vous échappe, mais qui semble être le seul survivant d’une attaque extraterrestre menée sur Talos I. Pour rester en vie, vous avez la possibilité de faire évoluer votre combinaison via des puces électroniques, mais aussi vos armes et vos capacités physiques grâce aux Neuromods. Késako ? Ce sont des implants qui permettent de sublimer vos atouts selon plusieurs critères : Scientifique pour renforcer votre santé ou vos talents de pirate, Ingénieur qui améliore votre force et vos capacités de bricoleur, Sécurité pour vous donner des pouvoirs de vitesse et de précisions durant les combats, Télépathie avec l’explosion cinétique, ou bien Transformation qui vous donne la faculté incroyable d’imiter les objets de l’environnement, voire vos ennemis !

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Stage de survie

En parlant d’ennemis, sachez que ceux-ci sont plutôt retors. Ils ne sont certes pas très nombreux ni variés, mais moins vous en croisez, mieux vous vous portez. En effet, ils sont tout de même du genre costaud, à l’image des Fantômes qui, comme un Alien, foncent sur vous dès qu’ils vous détectent. Mais ils sont aussi fourbes comme les Mimics qui, en vrais caméléons, prennent l’apparence d’un objet du décor pour mieux vous tromper.

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Vous l’aurez compris, mieux vaut vous la jouer discrète si vous voulez arriver en entier à la fin de l’aventure. Pour cela, vous disposez de quelques armes : clé à griffe, fusil à pompe, arbalète, canon à GLUE (qui immobilise temporairement votre cible) ou pistolet. Plus tard, vous débloquez des pouvoirs qui permettent de projeter par exemple du feu. Mais la vraie clé de la survie reste l’observation de votre environnement. Ainsi, plus vous fouillez la base, plus vous avez de chances de tomber sur de la matière première (mégots, peaux de banane, disques durs…) qui, via les Transformateurs, vous sert à créer toutes sortes d’objets, tels des munitions ou des kits de survie.

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Fouiner vous permet aussi de trouver des indices précieux comme des mots de passe pour déverrouiller les ordinateurs et comprendre les divers évènements du scénario en lisant les différents mails de vos collègues disparus. Vous pouvez même découvrir des passages inédits en débloquant de nouveaux pouvoirs qui permettent de dégager des obstacles autrefois infranchissables. N’hésitez pas non plus à vous servir du canon GLUE pour fabriquer un escalier de fortune le long d’un mur par exemple, afin d’atteindre des endroits inaccessibles avec un simple saut. Ainsi, les allers-retours entre les 14 différentes sections de la base, comme les laboratoires techniques, l’arboretum, le quartier d’équipage et même des petites sorties dans l’espace se renouvellent sans cesse dès lors que vous avez bien pensé à améliorer vos compétences. Et n’oubliez jamais que vous restez du début à la fin la proie de la station !

Conclusion

Prey reprend la narration d’un Bioshock, la survie d’un Alien : Isolation, la peur de Dead Space et l’observation d’un Metroid Prime pour offrir un cocktail savoureux aux amoureux du FPS/Survival. Malgré des défauts agaçants, comme les temps de chargement trop longs ou une lecture un peu trop présente, Prey propose une aventure prenante qui donne envie de la mener à son terme. Une réussite à essayer pour les plus patients et les plus téméraires d’entre vous.

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