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gamescom 2018 : On a pu jouer à Rage 2, l’un des prochains jeux de Bethesda

25 août 2018
Par Ludovic Pierillas
gamescom 2018 : On a pu jouer à Rage 2, l'un des prochains jeux de Bethesda

En résumé

À l’heure actuelle, il est difficile de se prononcer sur Rage 2. Si les intentions du titre sont désormais plus claires, il manque de transformer l’essai sur quelques points. L’action s’appuie sur des ingrédients pour être convaincante et brute à souhait, mais souffre d’un rythme parfois décousu. Les passages servant de creux entre les groupes d’ennemis à affronter nous ont paru un peu trop mous pour que l’on soit satisfait sur toute la ligne. On peut également reprocher un manque cohérence dans l’utilisation de certaines capacités ou objets qui ont trop tendance à briser la nervosité des affrontements, ce qui est tout de même dommageable. On reste toutefois curieux de voir la forme que prendra le jeu à l’approche de sa sortie, à l’horizon 2019.

Notre test détaillé

Présent à la gamescom 2018, Bethesda a fait le déplacement avec une démo de Rage 2 dans ses cartons. L’occasion de parcourir le titre une bonne dizaine de minutes avec un petit didacticiel, ainsi qu’une première mission d’introduction. S’il reste encore un long moment avant que le jeu ne sorte, nous avons toutefois pu prendre bonne note des intentions des développeurs.

Après une cinématique retraçant les enjeux de la franchise Rage, dans un univers post-apocalyptique à la Mad Max, nous avons pu nous frotter quelques dizaines de minutes au prochain Rage 2. Un titre directement issu du studio Avalanche, notamment connu pour son travail sur Just Cause ou encore la dernière adaptation de Mad Max – encore lui – en jeu vidéo. L’occasion pour nous d’expérimenter le gameplay dans un tutoriel, et notamment les Nanotrites : ceux-ci regroupent les pouvoirs qui permettent au personnage de réaliser des actions spectaculaires, pour mieux se débarrasser des ennemis qui se lanceront inlassablement à sa poursuite. Un dash donne ainsi la possibilité de se déplacer plus rapidement ou de se mettre à couvert, shatter envoie valser les ennemis au loin, et le slam fait sauter une courte distance pour frapper du poing au sol et pulvériser un groupe d’adversaires.

Rage 2

© Bethesda / Avalanche Studios

Autant de compétences qui ont trouvé leur utilité dans la phase de jeu qui a suivi cette formation expresse. Outre nos propres compétences, nous avons pu nous équiper d’un fusil automatique et d’un fusil à pompe, de quelques grenades, d’un boomerang et naturellement de quelques rares injections pour se soigner en cas de pépin. Le premier contact avec l’extérieur s’est fait dans un environnement composé pêle-mêle de carcasses de voitures et de containers, dont un donnant directement dans un immeuble à l’allure peu avenante. C’est en arrivant dans ce paysage fort peu idyllique que les premiers échanges de tirs ont eu lieu. L’occasion de déplorer un framerate instable, mais qui ne vient pas nous alarmer outre mesure étant donné qu’il reste un temps considérable à Avalanche pour se pencher sur les finitions jeu, toujours prévu courant 2019.

N’est pas Doom qui veut

Franchement bourrine, aussi bien au niveau du niveau des armes et de leur son que du démembrement des ennemis au moment de mitrailler comme un petit fou, l’action est toutefois entachée de quelques aspects perfectibles. Notamment le rythme de certains pouvoirs, tels que le slam qui occasionne un petit flottement entre l’activation et la destruction des ennemis. Un sentiment que l’on retrouve également au moment d’évoluer dans l’environnement à la rencontre du prochain groupe d’ennemis dont il faut s’occuper. Contrairement à des FPS plus pêchus tels que Doom, le personnage se déplace assez lentement et souffre de quelques mollesses comme le coup au corps-à-corps. Dommage quand le propos du jeu est résolument dans la castagne brute, il gagnerait à élever son intensité de ce côté-là.

Rage 2 1

© Bethesda / Avalanche Studios

Au rayon des fonctionnalités plutôt fun, le boomerang se situe dans le haut du panier. Mais il n’est toutefois sans défaut, car s’il dispose d’une fonction de verrouillage pour suivre les cibles un peu trop mouvantes, elle n’est pas assez précise pour fonctionner à tous les coups. On est donc parfois contraint de se passer de cette solution pourtant intéressante, au profit d’une approche beaucoup plus directe, comme l’activation de l’overcharge nous transformant littéralement en machine de guerre détruisant tout sur son passage. On a pu faire fi des dommages et mitrailler à tout-va sans se poser de question, et c’est probablement ce qu’il y a eu de plus jouissif dans cette session d’essai. Parce que finalement, bien maigres sont les informations à retenir pour le moment. Il manquait encore à cette démo un petit brin de contextualisation et de folie. Et si elle faisait le point sur les mécaniques centrales du jeu, il reste encore beaucoup de petits éléments à peaufiner pour que le mélange soit à la hauteur des plus grands jeux du genre.

On attendra toutefois encore un peu avant de donner un avis définitif, les développeurs n’étant pas encore prêts à donner à Rage 2 sa date de naissance officielle. Si la base de travail reste convenable, on espère qu’Avalanche saura prendre son temps pour peaufiner sa formule et que notre prochaine rencontre avec le titre sera plus prometteuse.

Conclusion

À l’heure actuelle, il est difficile de se prononcer sur Rage 2. Si les intentions du titre sont désormais plus claires, il manque de transformer l’essai sur quelques points. L’action s’appuie sur des ingrédients pour être convaincante et brute à souhait, mais souffre d’un rythme parfois décousu. Les passages servant de creux entre les groupes d’ennemis à affronter nous ont paru un peu trop mous pour que l’on soit satisfait sur toute la ligne. On peut également reprocher un manque cohérence dans l’utilisation de certaines capacités ou objets qui ont trop tendance à briser la nervosité des affrontements, ce qui est tout de même dommageable. On reste toutefois curieux de voir la forme que prendra le jeu à l’approche de sa sortie, à l’horizon 2019.

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