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gamescom 2018 : On a pu essayer Twin Mirror, le jeu signé Dontnod et Bandai Namco

26 août 2018
Par Ludovic Pierillas
gamescom 2018 : On a pu essayer Twin Mirror, le jeu signé Dontnod et Bandai Namco

En résumé

Twin Mirror a deux choses pour lui : le pedigree de Dontnod, un studio très réputé en ce qui concerne les jeux narratifs épisodiques, ainsi qu’un point de départ alléchant. La mécanique de Mind Palace, si elle n’est pas nouvelle dans le jeu vidéo, s’est montrée bien exploitée durant notre courte session de jeu, et les perspectives amenées par l’intervention d’un double facétieux sont intéressantes. Il reste en revanche au studio français un peu de travail sur tout l’enrobage, et on espère bientôt revoir le jeu amélioré sur cet aspect.

Notre test détaillé

Sur tous les fronts depuis le succès de Life is Strange, Dontnod multiplie les projets de jeux à l’orientation résolument narrative. Ce qui est évidemment le cas de Twin Mirror un nouveau projet développé en collaboration avec l’éditeur japonais Bandai Namco, et que l’on a pu voir durant quelques minutes à l’occasion de l’édition 2018 de la gamescom.

Tout d’abord, posons les bases de ce Twin Mirror. Quand on parle de Dontnod, le jeu narratif épisodique est toujours dans le rétroviseur, ce qui est le cas de ce titre. Dans ce thriller en trois chapitres, on incarnera le personnage de Samuel Higgs, un jeune homme revenant dans sa ville natale pour l’enterrement de son meilleur ami, et qui n’est pas non plus au mieux dans sa vie en parallèle. Le studio de développement français compte mettre l’emphase sur une histoire mature et intime, avec des choix qui auront une incidence directe sur le déroulement de l’histoire et laissant la part belle à l’expression des principes moraux du joueur. Une intention louable.

Twin Mirror

© Bandai Namco / Dontnod

Nous avons pu prendre la manette durant quelques minutes pour commencer l’aventure. On y retrouve Samuel endormi dans sa chambre de motel, puis réveillé par une femme de chambre le pressant de faire son check-out. Réticent à l’idée de payer sa chambre pour une journée supplémentaire, notre protagoniste se presse d’aller dans la salle de bain pour se préparer au départ. Il tombe nez à nez avec ce qui est l’une des premières mécaniques du jeu : « Le Double ». Une réplique visuellement impeccable de Samuel, bien habillé et rasé de près. Il s’agit de l’expression la petite voix qui sommeille au fond du personnage, et qui évoque des alternatives à des situations données. Tantôt la figure de l’ange qui nous incite à faire le bien, Le Double pourra tantôt être celle du démon qui nous presse d’aller sur une pente un peu plus dangereuse.

La mémoire joue des tours

Dans le cas présent, Le Double nous dissuadait d’aller dans la salle de bain. Comme nous avons choisi de ne pas tenir compte de son conseil, nous avons découvert le point de départ de l’intrigue de Twin Mirror : le héros qui ne se souvient pas du tout de la soirée passée, et découvre son t-shirt plein de sang à côté du lavabo. Pas de chance, il ne souffre d’aucune plaie, ce qui rend la situation sacrément mystérieuse. Une manière idéale d’introduire la seconde mécanique centrale du titre : le « Palais Mental ». Une sorte de monde parallèle issu de la psyché de Samuel, et qui permet de reconstituer des événements grâce à son exceptionnelle mémoire et une certaine dose de logique.

Twin Mirror 2

© Bandai Namco / Dontnod

On en vient donc à vérifier tous les recoins de la chambre et de la salle d’eau afin d’y récolter tous les éléments potentiels avec lesquels notre héros a pu interagir la veille enfin de se coucher, afin de retracer ce qui a pu potentiellement arriver alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool. Chaque élément inspecté, objet trouvé et utile dans la démarche d’enquête est ainsi intégré au « Mind Palace » (comme il est appelé en anglais) pour effectuer des déductions et recomposer une scène dans l’espace et dans le temps. On pourra ensuite mettre nos pistes à l’épreuve pour en vérifier la cohérence.

Un pitch sur le papier et dans les faits assez alléchant, surtout que Dontnod nous a habitués à de bien belles choses dans le domaine du jeu narratif. Si la sortie du premier épisode est quant à elle attendue durant l’année 2019 (sur PC, PlayStation 4 et Xbox One), on espère que cela permettra aux développeurs de peaufiner un emballage visuel assez inégal, additionnant des textures simplement passables sur certains éléments, à du popping plutôt désagréable par endroits, ainsi que des animations pas forcément toujours convaincantes. Un autre point qui pourrait diviser les joueurs est lui relatif à la caméra, assez près de l’épaule, ce qui rend la maniabilité parfois ardue. Un bilan technique perfectible qui n’a pas rendu la démo injouable pour autant, d’autant que ce jeu qui a éveillé notre intérêt.

Conclusion

Twin Mirror a deux choses pour lui : le pedigree de Dontnod, un studio très réputé en ce qui concerne les jeux narratifs épisodiques, ainsi qu’un point de départ alléchant. La mécanique de Mind Palace, si elle n’est pas nouvelle dans le jeu vidéo, s’est montrée bien exploitée durant notre courte session de jeu, et les perspectives amenées par l’intervention d’un double facétieux sont intéressantes. Il reste en revanche au studio français un peu de travail sur tout l’enrobage, et on espère bientôt revoir le jeu amélioré sur cet aspect.

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