Test Labo des Philips SHB4385 : des true wireless aux basses puissantes

Notre test détaillé

Philips a fini par emboîter le pas aux fabricants d’accessoires audio et lançait en fin d’année 2017 sa première paire d’écouteurs 100 % sans fil. Les SHB4385, leur nom, entendent donc séduire par l’aspect pratique que leur confère l’absence totale de câbles, mais pas uniquement. La firme promet en outre des basses puissantes, alors qu’ils se positionnent bien en dessous des prix que pratique habituellement la concurrence sur le segment. La proposition paraît donc intéressante, mais nous les avons soumis aux tests de notre Labo pour en avoir le coeur net.

L’ergonomie et le design

Contrairement à la plupart de ses concurrents, Philips ne semble pas avoir attaché une grande importance aux dimensions de ses écouteurs. Ce sont en tout cas les plus imposants qu’il nous ait été donné de tester, même dans la catégorie des “true wireless”. Si vous cherchiez une solution discrète, il faudra donc passer votre chemin. Un point d’autant plus regrettable que le design peut paraître un peu grossier. Les SHB4385 sont entièrement faits de plastique, et de plastique de qualité moyenne en grande partie, la forme ne présente pas de réel intérêt et des soudures sont visibles sur la plupart des pièces. Le design a donc sans doute été un poste d’économie important pour Philips, mais il en fallait bien un pour arriver à proposer les SHB4385 à un prix attractif.

En dehors de l’apparence, toutefois, les premiers écouteurs 100 % sans fil de Philips n’ont pas grand-chose à envier à leurs concurrents. L’absence totale de câble procure toujours la même sensation de liberté très appréciable, et leur format certes imposant est compensé par de petites ailettes qui, avec des embouts à la bonne taille – trois sont inclus -, suffiront généralement à les maintenir en place. Nous aurions tout de même préféré que ces ailettes soient interchangeables, avec là aussi plusieurs tailles au choix, mais c’était sans doute un autre sacrifice nécessaire pour le prix. Philips ajoute en plus des boutons assez pratiques, bien qu’un peu difficile à appréhender au départ puisqu’il faudra mémoriser les différentes combinaisons possibles. Et elles sont nombreuses.

Un clic sur l’écouteur droit permettra par exemple de mettre en pause la lecture audio ou de répondre en cas d’appel entrant, alors qu’un double appui peut permettre de sauter un morceau, de changer d’appelant en cas de double appel, ou, en prolongeant le second appui, d’activer Siri ou Google Assistant. Au bout de trois appuis, c’est retour au morceau précédent, alors que l’écouteur gauche permet de monter ou de baisser le volume en fonction du nombre d’appui(s). Heureusement, l’appairage Bluetooth ne demande aucune manipulation ni application particulière et l’ensemble est plutôt bien expliqué dans le guide de démarrage rapide qui accompagne ces SHB4385, avec les embouts évoqués plus tôt, un câble de charge et un étui de rangement capable de les recharger en déplacement.

La qualité audio

Estampillés BASS+, les écouteurs SHB4385 sont naturellement présentés comme capables d’offrir des “basses puissantes”. Philips invite même à ne pas se laisser tromper par leur “design tout en finesse” et ajoute que “les haut-parleurs spécialement réglés et les évents produisent de très basses fréquences”. Que de promesses, donc. Et elles sont tenues. La bande passante relevée au Labo témoigne effectivement de la présence de basses soutenues. Les écouteurs de Philips ont même le mérite de descendre sans peine jusqu’à 50 Hz.

Reste désormais à déterminer si vous serez en mesure d’apprécier ce type de rendu, car les basses sont non seulement présentes, mais prennent aussi le dessus sur le reste. On note d’ailleurs déjà une tendance naturelle à s’effacer du côté des aigus, qui risquent donc d’avoir plus de mal encore à se faire entendre en fonction des morceaux, alors que les médiums profitent d’une légère préaccentuation leur assurant tout de même une petite place à côté de ces basses quelque peu envahissantes. C’est donc un point à ne pas négliger.

Du côté de la puissance, nous n’avons rencontré aucun problème à parvenir à un niveau d’écoute satisfaisant en connectant les écouteurs True Wireless de Philips à un smartphone. Et pour cause. Ils profitent d’une excellente sensibilité. Nous avons ainsi pu relever celle-ci à 94 mV dans notre Labo, ce qui devrait d’ailleurs leur permettre de fonctionner correctement avec n’importe quelle source Bluetooth.

L’isolation (passive)

C’est rarement le point fort des écouteurs, et les SHB4385 ne font pas exception en délivrant une isolation presque inexistante. Si l’on constate une certaine efficacité sur les aigus, elle diminue rapidement dans les médiums jusqu’à disparaître totalement dans les graves. Ils restent néanmoins dans la moyenne des produits du genre, et l’on rappellera l’importance de bien choisir les embouts afin de pouvoir au moins profiter de la meilleure isolation qu’il est possible d’en tirer. Trois tailles sont pour rappel fournies.

Les écouteurs de Philips se montrent par ailleurs très bons pour limiter les fuites de son. Personne ne devrait donc pouvoir entendre ce que vous écoutez.

L’autonomie

Le format plutôt imposant des SHB4385 leur permet au moins d’intégrer des batteries un peu plus puissantes que leurs concurrents. Du moins, il semblerait, puisque Philips ne communique aucune capacité. L’autonomie mesurée par notre Labo est en tout cas bien supérieure aux 3 ou 4 heures que proposent la plupart des autres écouteurs True Wireless, sans pour autant atteindre les 6 heures promises toutefois. D’une charge, nous avons pu tirer 5 heures et 35 minutes d’écoute en moyenne.

Comme les autres fabricants, Philips propose en plus un étui de rangement pouvant faire office de chargeur lorsque les écouteurs y sont insérés – et s’il a été lui-même rechargé, via son port microUSB. Il est ainsi possible de profiter d’un second cycle de charge en déplacement, pour près d’une douzaine d’heures d’écoute au total. La concurrence rattrape généralement Philips sur ce point, mais en passant par deux ou trois cycles de charge, et donc des interruptions plus fréquentes.