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Test de la Kodak Photo Printer Mini : rapide, connectée et sans prétention

31 juillet 2017
Par Laure Renouard, Lionel Costa
Test de la Kodak Photo Printer Mini : rapide, connectée et sans prétention

Petit appareil destiné à être emporté en vacances ou aux barbecues d’été, la Kodak Photo Printer Mini PM-210 permet d’imprimer très rapidement de petites photographies sur du papier au format carte de visite. Elle se connecte en NFC et WiFi à un smartphone (sous Android ou iOS) et mise sur la sublimation thermique pour produire des résultats que Kodak promet de haute qualité. Promesse tenue ? Nous avons essayé la Photo Printer Mini pour vous.

En résumé

La Printer Mini de Kodak ne peut pas être comparée à une imprimante photo classique. Son petit format, vraiment nomade, et son procédé d’impression distinguent l’appareil des imprimantes jet d’encre que l’on côtoie habituellement. Elle fournit de fait un résultat imparfait : la résolution est perfectible, la colorimétrie n’est pas toujours idéale et en y regardant de plus près, on observe un discret effet de banding. Est-ce vraiment gênant ? Pas tant que cela, car les photos sont modifiées et imprimées rapidement, l’utilisation est très simple, et les tirages restent de qualité suffisante pour être exploitables. Elle saura donc convaincre pour un usage occasionnel, mais ne pourra pas remplacer une « véritable » imprimante photo pour des clichés destinés à remplir les albums familiaux.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Connexion très simple
  • Application fonctionnelle
  • Impression rapide
Les moins
  • Colorimétrie perfectible
  • Effet de banding perceptible

Notre test détaillé

L’ergonomie et la mise en service

La Photo Printer Mini PM-210 de Kodak porte bien son nom, dans la mesure où l’imprimante est réellement compacte, avec ses dimensions de 9 x 15 x 4 cm pour un poids de 238 grammes. Ce produit nomade par sa taille, mais aussi du fait qu’il fonctionne sur batterie, se recharge par le biais d’un port micro-USB standard. Il faudra toutefois le brancher sur un ordinateur ou un chargeur de téléphone, aucun adaptateur secteur n’étant fourni. Même combat, et c’est plus regrettable, pour la housse de transport que l’on aurait aimé trouver en pack, pour mieux garantir un transport sans heurt.

Kodak Photo Printer Mini

L’appareil en lui-même est pour le moins minimaliste, puisque l’on se contente, outre sa prise de charge, d’un bouton d’allumage et de témoins de charge lumineux. La tranche de l’appareil bascule pour que l’utilisateur puisse y insérer la cartouche contenant encre et papier. Comme souvent sur ce type d’appareils, seules 10 feuilles peuvent être stockées à la fois.

Kodak Photo Printer Mini

Côté mise en route, l’opération est pour le moins simple. Si le NFC ne semble pas tout à fait avoir fonctionné pour nous renvoyer vers le téléchargement de l’application Kodak Mini Printer sur le Play Store (que nous avons toutefois téléchargée sans difficulté), l’appairage en WiFi direct a fonctionné instantanément.

L’application en soi est très simple à utiliser. Elle autorise quelques retouches et effets, propose des modèles de mini-cartes (pour des vœux divers), permet d’ajouter des stickers, du texte ou un cadre et d’enregistrer les modifications réalisées pour les retrouver plus tard : c’est complet et largement suffisant. Pour imprimer, un clic sur l’icône située en haut à droite de l’écran, et c’est parti.

Kodak Photo Printer Mini

Notez bien que la Photo Printer Mini n’est faite que pour fonctionner de pair avec une app mobile : vous pouvez y connecter un ordinateur en WiFi direct, mais en l’absence de logiciel dédié, vous risquez d’avoir bien du mal à faire comprendre à votre PC qu’il faut imprimer au format carte de visite et non au format A4. Sur la Mini, aucun port USB ou SD ne fournit une autre source d’impression, un choix somme toute logique en l’absence d’écran sur l’appareil.

La qualité d’impression

La Kodak Photo Printer Mini imprime des clichés au format 54 x 86 mm (carte de crédit), avec ou sans bordures. Elle s’appuie sur le procédé de la sublimation thermique (D2T2, soit Dye Diffusion Transfer Technology), c’est-à-dire qu’elle propose des encres sous forme de cires chauffées puis refroidies rapidement. Trois couches (jaune, magenta et cyan) sont appliquées successivement sur le papier. L’application de Kodak permet de suivre ce processus puisqu’elle indique l’application de chaque couche, et l’opération est visible en direct, la feuille sortant puis rentrant dans la machine à chaque ajout de couleur. Une couche de vernis, destinée à protéger le papier, est appliquée en dernier, et fonctionne bien : des gouttes d’eau versées sur le papier ne font pas baver les pigments.

L’opération est relativement rapide, mais difficile de la comparer à celle d’une imprimante photo standard : quand un modèle grand format imprime un cliché A4 en près de 2 minutes, il faut en moyenne une minute et 35 secondes à la Printer Mini pour livrer une photo au format carte de crédit.

Le résultat final est correct, mais ne peut en rien être comparé à celui d’imprimantes photo grand format. La résolution est moindre, en raison d’une chauffe des résistances internes à la machine un peu trop faible, ce qui génère un léger effet de flou. Il est souvent visible à l’œil nu, mais permet de limiter la consommation de la machine. Il faut dire qu’avec une autonomie ne suffisant pas à imprimer 10 photos sur une seule charge, une chauffe plus importante aurait certainement porté un coup fatal à l’aspect nomade de la Printer Mini.

La colorimétrie est elle aussi sans comparaison avec ce que proposent des imprimantes photo standard. Le deltaE global est un peu trop élevé, et les écarts sont perceptibles notamment sur les tons chairs. Bref, il ne faut pas être trop exigeant avec ce type de machine, d’autant que nous avons repéré, notamment en bas des clichés, un léger effet de banding (lignes d’impression visibles) dû à une impression un peu saccadée. C’est là aussi dommage en soi, mais pas trop gênant pour la création de photos souvenirs.

Conclusion

La Printer Mini de Kodak ne peut pas être comparée à une imprimante photo classique. Son petit format, vraiment nomade, et son procédé d’impression distinguent l’appareil des imprimantes jet d’encre que l’on côtoie habituellement. Elle fournit de fait un résultat imparfait : la résolution est perfectible, la colorimétrie n’est pas toujours idéale et en y regardant de plus près, on observe un discret effet de banding. Est-ce vraiment gênant ? Pas tant que cela, car les photos sont modifiées et imprimées rapidement, l’utilisation est très simple, et les tirages restent de qualité suffisante pour être exploitables. Elle saura donc convaincre pour un usage occasionnel, mais ne pourra pas remplacer une « véritable » imprimante photo pour des clichés destinés à remplir les albums familiaux.

Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste
Lionel Costa
Lionel Costa
Responsable du développement et Communication
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