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Test Labo de la Microsoft Surface Pro 4 (Core m3, 4 Go RAM, 128 SSD) : une entrée en matière réussie

12 décembre 2016
Par Sofian Nouira, Lionel Costa
Test Labo de la Microsoft Surface Pro 4 (Core m3, 4 Go RAM, 128 SSD) : une entrée en matière réussie

En résumé

Note LABOFNAC

Microsoft perpétue avec un certain brio sa gamme Surface Pro. La quatrième itération de la famille ne révolutionne pas le genre, mais apporte plusieurs améliorations qui rendent l’ensemble vraiment attrayant. Le modèle d’entrée de gamme que nous avons testé ici s’est révélé particulièrement surprenant du côté de ses performances, que nous n’attendions pas aussi correctes au regard de la configuration. Si vous n’êtes pas de ceux qui travaillent avec beaucoup d’applications lourdes qui tournent en tâche de fond, ce modèle-ci devrait convenir à vos besoins. Pour le reste, l’appareil se montre assez bon partout. Si vous possédez déjà une Surface Pro 3, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de sauter le pas car les améliorations sont certes notables et bienvenues, mais pas spectaculaires. En revanche, si vous venez d’un PC portable classique, vous apprécierez sans aucun doute la réactivité et la compacité de l’ensemble.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • La belle colorimétrie de l'écran un peu plus grand (pour un même encombrement)
  • Le clavier, optionnel à la base, est inclus dans ce pack
  • L'autonomie très correcte
  • La finesse et l'encombrement réduit
Les moins
  • Clavier en option sur la plupart des modèles de Surface Pro

Détail des sous notes

Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran.
Performances informatiques
Cette note reflète la vitesse globale de l'ordinateur dans l'execution des applications
Autonomie
Plus la note est elevée et plus l'ordinateur restera allumé sans avoir à être rechargé.
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio de l'ordinateur

Notre test détaillé

À l’été 2012, Microsoft créait la sensation avec son concept de Surface Pro, un PC hybride 2 en 1, aussi à l’aise en mode tablette qu’ordinateur. Quatre ans plus tard, c’est la Surface Pro 4 qui à la charge de perpétuer la gamme. Nous testons ici la déclinaison la plus abordable de la bête.

Microsoft n’est pas le premier à avoir proposé des machines qui sont à la fois des ordinateurs et des tablettes. Mais le géant de Redmond n’en reste pas moins celui qui a redéfini le genre avec ses Surface Pro. À tel point que d’autres fabricants comme Asus et Acer n’hésitent plus à proposer des modèles qui adoptent la même formule. Pour tenter de garder une longueur d’avance, Microsoft a dégainé une Surface Pro 4 reprenant dans les grandes lignes les caractéristiques de sa Pro 3, tout en les remettant évidemment au goût du jour.

L’appareil se décline en différentes versions. Nous testons ici la plus abordable du lot. Elle dispose notamment d’un processeur Intel Core m3, de 4 Go de mémoire vive, de 128 Go de stockage et d’un écran de 12,3″, pour une définition de 2736 x 1824 pixels. La taille de l’afficheur est l’une des bonnes surprises, car il est un peu grand que sur la Surface Pro 3 et son écran de 12″, pour un encombrement qui n’a pas augmenté.

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Le design et l’ergonomie

De prime abord, il n’y a pas grand-chose qui vienne différencier la Surface Pro 4 de sa devancière de l’année dernière. Les dimensions globales sont à peu près identiques, de même que le design général. Comme évoqué plus haut, l’ensemble affiche à peu près les mêmes dimensions que la Pro 3 pour ce qui est de la largeur et de la hauteur, malgré l’inclusion d’un écran un peu plus grand. Les ingénieurs sont parvenus à leurs fins en rognant sur les bordures d’écran, désormais plus fines et donc plus esthétiques. Et il n’y a pas que ces bordures qui ont subi un petit régime minceur. La machine affiche en effet une épaisseur de 8,4 mm, contre 9,1 mm précédemment. La version avec processeur m3 que nous testons ici pèse 766 g. Pour celles avec des puces Core i5 et Core i7, il faut compter 786 g. Ces poids s’entendent pour la partie tablette uniquement. Une fois le clavier Type Cover et le stylet attachés, il faut plutôt compter 1,1 kg, ce qui reste plus que raisonnable.

Côté de la Microsoft Surface Pro 4

Pour le reste, on retrouve le même design épuré, les côtés légèrement en biseau et les angles arrondis. Le pied si pratique est de retour également. Il offre toujours une très bonne stabilité à l’ensemble et sa conception permet une vraie flexibilité dans l’usage, puisqu’il dispose d’un angle de 150°. En revanche, si ce système est très efficace quand l’appareil est posé sur une table ou un bureau, il reste moins confortable qu’un PC portable classique pour une utilisation sur les genoux. Quant aux connectiques, elles sont identiques à celles de la Pro 3, avec un “vrai” port USB 3.0, un mini DisplayPort et un emplacement pour carte mémoire microSD.

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De base, Microsoft ne fournit pas ses Surface Pro avec un clavier Type Cover. Ce qui est très dommageable pour une machine qui se veut être autant un PC qu’une tablette. Et la pilule est encore plus dure à avaler quand on sait que le prix dudit clavier Type Cover est de 150 euros. Néanmoins, dans le cas du pack Fnac que nous testons ici, ce clavier est inclus, ce qui est un très bon point, d’autant plus que ce périphérique se montre encore plus réussi dans sa version pour Surface Pro 4. D’abord parce qu’il est toujours aussi fin. Ensuite et surtout, parce que son confort augmente par rapport à celui pour la Pro 3. Les touches sont ici séparées et offrent une course assez remarquable au regard du peu de place disponible.

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On apprécie aussi le trackpad qui voit sa surface augmenter de 40 %. Si l’ensemble ne remplace pas complètement un véritable clavier en termes de sensation de frappe, on s’en rapproche vraiment beaucoup. À tel point d’ailleurs qu’on peut parfaitement passer des heures à taper dessus sans problème. Signalons aussi que le clavier de la Pro 3 reste compatible avec le dernier modèle. Enfin, notez qu’il existe une version “Signature” du périphérique pour la Pro 4. Il est un peu plus cher, mais intègre un lecteur d’empreintes digitales. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de l’essayer et nous ne pouvons donc pas vous dire ce qu’il vaut.

Passons maintenant à un accessoire qui est fourni d’emblée avec toutes les déclinaisons de l’appareil, à savoir le stylet Surface. Sa forme se rapproche beaucoup d’un vrai stylo. Ou plutôt d’un crayon, car il a gagné cette année une fonctionnalité supplémentaire : une gomme virtuelle placée à l’une de ses extrémités. Elle s’utilise très naturellement, comme on le ferait avec la gomme d’un crayon à papier. Ce nouveau stylet se montre capable de détecter 1024 niveaux de pression. Il offre une meilleure ergonomie d’ensemble que le précédent, ainsi qu’une précision accrue. Si ce stylet n’atteint pas encore les performances et la précision d’une bonne tablette graphique, il reste excellent lorsqu’il est associé au logiciel OneNote, particulièrement bien optimisé pour cet usage.

Dos de la Microsoft Surface Pro 4

L’écran

Alors que la diagonale de l’écran est passée de 10,2″ à 12″ entre la Pro 3 et la Pro 3, elle se contente cette fois de s’allonger de 0,3” seulement. Néanmoins, comme vu plus haut, nous ne lui en tiendrons pas rigueur dans la mesure où l’appareil garde les mêmes dimensions. De plus, si la taille ne change que très peu, le constructeur s’est en revanche permis de tasser encore plus de pixels dans cet affichage. En effet, si celui de la Pro 3 proposait déjà une définition très correcte de 2160 x 1440 pixels, nous avons droit cette fois à une définition de 2736 x 1824 pixels pour l’écran de la Pro 4. Il en résulte une très bonne densité de 269 pixels par pouce. Autant vous dire qu’avec une telle densité, il est possible de s’adonner à tous les types d’usages sans restriction sur cette Surface Pro 4.

En matière de colorimétrie, le rendu est pour sa part excellent, avec un delta U’V’ de 0,005. L’afficheur propose des couleurs très fidèles, ni pâles, ni saturées. Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le gamut se confond quasiment avec le triangle de référence.

Gamut de l'écran de la Microsoft Surface Pro 4
C’est en revanche un moins bon du côté des contrastes. Nous les avons mesurés à 1192:1, ce qui est une valeur correcte, mais loin d’être inoubliable. Même constat dans notre test maison qui permet de comparer également avec les afficheurs OLED. On obtient cette fois un score de 285:5. Rappelons qu’il s’agit ici de mesurer le contraste avec 5 % de blanc, ce qui force les écrans OLED à s’allumer. On peut ainsi les comparer sur un pied d’égalité avec les LCD tels que celui-ci. La courbe de gamma, qui nous renseigne sur la qualité des dégradés, montre que ces derniers sont eux aussi juste dans la moyenne. Ces dégradés se montrent donc dans l’ensemble perfectibles. De même que la directivité, qui s’avère elle aussi dans la moyenne des modèles que nous testons, sans plus. La perte de luminosité est d’environ 15 %, ce qui est acceptable tant que l’on reste dans un angle allant jusqu’à 15°. Mais on perd déjà 58 % de cette luminosité quand on observe l’écran à 30°. Néanmoins, cette vue angulaire reste correcte par rapport à l’ensemble des ordinateurs qui sont passés dans notre laboratoire.

test-labo-fnac-microsoft-surface-pro-4_ecran-directivite-blanc-noir

Directivité : vue angulaire de l’écran, sur les blancs et les noirs.

Fidelité des couleurs
9.5
Contraste & Progressivité
7.7
Directivité
6
Densité de l’écran (en PPP)
269 ppp

La photo

Même si nous sommes encore étonnés lorsque nous voyons quelqu’un prendre une photo avec une tablette, force est de constater que cet usage est en train de rentrer dans les mœurs, lentement mais sûrement. Le module photo de 8 Mpx de la Pro 4 est surtout à réserver aux photos “pour dépanner”, au cas où vous n’avez rien d’autre sous la main pour photographier. En l’absence de flash, il faut commencer par oublier les clichés en basse luminosité. D’autant plus que la sensibilité est ici assez mauvaise, avec un niveau de bruit important, de l’ordre de 30 dB, lorsque la lumière baisse. Même chose pour la colorimétrie, avec des couleurs globalement honnêtes, mais tout de même loin d’être parfaites, avec par exemple des deltaE de 5,8 pour le jaune foncé et 5,7 pour le vert foncé. L’optique est du même acabit, avec une pointe de distorsion et de vignettage qui peuvent apparaître lors des prises de vue complexes.

Les performances

Contrairement à un Apple qui a parfois une génération de retard sur les processeurs de ses ordinateurs portables à leur sortie, Microsoft propose bien la dernière génération de puce Intel dans ses Pro 4. La configuration d’entrée de gamme ici testée implique un processeur Core m3, 4 Go de mémoire vive et une carte graphique intégrée Intel HD 515. Une configuration relativement modeste, donc, mais qui ne manque pas d’étonner à l’usage. Évidemment, nous n’attendons pas les mêmes choses d’un tel PC 2 en 1 que d’une machine pour gamer. Par rapport aux autres hybrides du même genre, la Surface Pro 4 d’entrée de gamme s’en tire assez bien.

Elle se révèle en effet très à l’aise en bureautique, où elle a enregistré de bons scores dans nos différents scripts de test avec Writer, Word et Excel. En somme, même les tâches les plus complexes dans un éditeur de texte ou un tableur ne lui posent pas de problème. Le constat est assez similaire pour la retouche de photo, avec d’honnêtes performances à la clé. L’écran de petite taille ne se prête bien sûr pas à des heures de manipulation sur Photoshop. Néanmoins, la très bonne définition de cet afficheur permet d’envisager un peu plus que de la retouche occasionnelle. Enfin, il est même possible de jouer un peu sur cette déclinaison de la Pro 4. Encore une fois, personne ne s’attend à pouvoir lancer des jeux en 3D très exigeants sur une telle machine hybride. En revanche, des titres un peu plus anciens ou en 2D tourneront ici comme des charmes.

La seule chose à laquelle il faut faire attention avec cette configuration, c’est le nombre d’applications ouvertes simultanément. Car si vous êtes du genre à travailler en laissant ouverts des dizaines d’onglets dans un navigateur Web, plusieurs documents Office et d’autres applications, les 4 Go de mémoire vive montrent logiquement leurs limites. Si ce dernier cas correspond à votre usage, mieux vaut opter pour une machine avec au moins 8 Go de RAM. Pour les autres, ceux qui n’ouvrent pas cinquante applications à la fois, cette configuration de base fait l’affaire.

Bureautique
9.7
Traitement d’image
9
Jeux vidéo « simple » (Call Of Duty)
8

L’audio

Les performances audio constituent rarement un critère décisif pour le choix d’un PC hybride deux en un. Néanmoins, si vous vous intéressez à la Surface Pro 4, sachez que dans ce domaine, l’appareil offre une prestation assez moyenne, mais guère surprenante au regard de la finesse de la coque. Les haut-parleurs délivrent tout de même un son assez correct, avec une puissance maximale de 70 dB.

Sans surprise, sa courbe de réponse en fréquences fait un peu grise mine sur les graves et les aigus, tout en assurant l’essentiel sur les bas médiums et les médiums. Quant à la sortie casque, elle propose elle aussi une performance dans la moyenne du côté de la distorsion et du bruit. La diaphonie se montre en revanche parfaite.

Audio
7.6

L’autonomie

Avec un score de 8h18 minutes dans notre test d’autonomie, la Surface Pro 4 s’en tire assez bien. Rappelons que pour procéder à ce test, nous réglons l’écran sur 200 cd/m2, puis nous lançons une vidéo, avec toutes les connectivités coupées. Dans une utilisation classique plus mixte, l’appareil se montre en mesure de tenir une journée de travail sans encombre.

Autonomie
8
Durée de l’autonomie
08:18:30

L’OS et l’interface

Sans surprise, on constate que c’est Windows 10 qui fait tourner la Surface Pro 4 de Microsoft. Le système d’exploitation est ici fidèle à lui-même et fonctionne à merveille sur la machine hybride. Rappelons que parmi ses principales nouveautés qu’il avait apportées, on trouve le navigateur Edge, un menu Démarrer retravaillé, l’assistant Cortana, la possibilité d’avoir plusieurs bureaux ou encore une zone de notifications assez riche. Si vous venez d’une version plus ancienne de Windows, il faut un peu de temps pour s’habituer. Mais l’ergonomie ne change pas tant que ça et l’apport des fonctionnalités tactiles sur une machine portable est indéniable.

Conclusion

Note LABOFNAC

Microsoft perpétue avec un certain brio sa gamme Surface Pro. La quatrième itération de la famille ne révolutionne pas le genre, mais apporte plusieurs améliorations qui rendent l’ensemble vraiment attrayant. Le modèle d’entrée de gamme que nous avons testé ici s’est révélé particulièrement surprenant du côté de ses performances, que nous n’attendions pas aussi correctes au regard de la configuration. Si vous n’êtes pas de ceux qui travaillent avec beaucoup d’applications lourdes qui tournent en tâche de fond, ce modèle-ci devrait convenir à vos besoins. Pour le reste, l’appareil se montre assez bon partout. Si vous possédez déjà une Surface Pro 3, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de sauter le pas car les améliorations sont certes notables et bienvenues, mais pas spectaculaires. En revanche, si vous venez d’un PC portable classique, vous apprécierez sans aucun doute la réactivité et la compacité de l’ensemble.

Note technique

Détail des sous notes

Écran
Performances informatiques
Autonomie
Qualité audio

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Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
Lionel Costa
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Responsable du développement et Communication
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