Test Labo

Test Labo Huawei P10 : un haut de gamme qui ne craint personne

25 avril 2017
Par Mathieu Freitas, Sofian Nouira, Jean-Charles Frelier
Test Labo Huawei P10 : un haut de gamme qui ne craint personne

En résumé

Note LABOFNAC

Cette fois, c’est la bonne pour Huawei. Avec le P10, il tient enfin un smartphone capable de véritablement rivaliser avec les concurrents très haut de gamme du marché. Certes, il reste assez classique dans son approche. Mais entre son bel écran, son design plaisant, sa qualité de fabrication irréprochable, sa fluidité de tous les instants ou encore son autonomie très correcte, il ne prête guère le flanc à la critique. On aurait pourtant aimé une colorimétrie un peu plus juste pour l’écran, qui se rattrape néanmoins avec d’excellents contrastes. À cette très bonne prestation d’ensemble, le constructeur ajoute une fonction photo qui n’a plus à rougir de la comparaison avec les meilleurs. Un bon point sublimé par le désormais fameux mode monochrome, qui permet de photographier en noir et blanc, « à la Leica ». Au-delà de l’argument marketing, ce mode de prise de vue ravira les amateurs de beaux clichés. Il était déjà assez réussi sur le P9, mais il gagne ici encore en définition, promettant de superbes résultats à ceux qui sauront s’en servir. Une fonction unique, qui fait du P10 un smartphone à part.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Une finition irréprochable
  • Un appareil photo convaincant
Les moins
  • Le nouveau mode portrait a parfois des ratés
  • La colorimétrie perfectible de l'écran

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone

Notre test détaillé

Huawei nourrit de grandes ambitions pour son P10. Avec ce modèle, le constructeur entend en effet venir concurrencer iPhone et les Samsung Galaxy S sur leur terrain de prédilection, celui du haut de gamme. Sur le papier, le P10 a tout ce qu’il faut pour rivaliser. Voyons ensemble s’il y parvient vraiment en pratique.

Nous ne vous apprendrons sans doute rien en vous disant que Huawei monte en puissance année après année sur le marché des smartphones. À tel point qu’il est d’ailleurs passé troisième constructeur mondial. Jusqu’il y a peu, Huawei évitait toutefois de se confronter frontalement à Samsung et Apple en positionnant ses modèles un peu moins chers. Mais avec le Mate 9 sorti en fin d’année dernière et le P10 que nous testons ici, et dont les tarifs se rapprochent encore plus de ceux des cadors, le fabricant ne semble plus faire aucun complexe. Pour le justifier, il lui faut évidemment proposer un P10 à la fiche technique et aux performances irréprochables.

Le smartphone embarque donc un écran de IPS-NEO LCD Full HD de 5,1 » (1920 x 1080 px), un chipset HiSilicon Kirin 960, une puce graphique Mali-G71 MP8, 4 Go de mémoire vive (RAM), 64 Go de stockage interne (+ microSD) et des connectivités irréprochables (NFC, Bluetooth 4.2, 4G+ LTE cat 11, USB-C, A-GPS, etc.). La captation de photos et de vidéos a pour sa part été confiée à un double module photo Leica (grade Summarit), qui arbore un capteur couleur RGB de 12 Mpx et un autre capteur noir et blanc de 20 Mpx. Les deux disposent d’une stabilisation optique et ouvrent à f/2.2 et sont capables de filmer dans une résolution allant jusqu’à UHD-4K, à 30 i/s. Le module frontal affiche pour sa part 8 Mpx (f/1.9). L’ensemble tourne sous Android 7.0 Nougat avec interface EMUI 5.1, se trouve alimenté par une batterie de 3200 mAh et tient dans des dimensions de 145,3 x 69,3 x 7 mm (145 g).

L’ergonomie et le design

Si la plupart des constructeurs aiment garder un style reconnaissable entre chaque génération de leurs smartphones, ce n’est pas le cas de Huawei. Il n’y a en effet que peu de continuité entre les modèles du fabricant, et notamment entre le P9 et le P10. Le design a donc été revu de fond en comble. De face, le nouveau venu ressemble beaucoup plus à un iPhone récent en noir qu’à son propre prédécesseur. L’arrivée du bouton Home en façade et les antennes intégrées en bord de coque à l’arrière jouent évidemment beaucoup dans cette impression. Seul le bloc des modules photo reste quasi identique d’une génération à l’autre. Néanmoins, quand nous aurions préféré que Huawei trace sa propre route en matière de design plutôt que de s’inspirer de celui des iPhone, il est incontestable que le look du P10 est une franche réussite, avec une superbe qualité de fabrication à la clé et des finitions parfaites.

Huawei P10

Ce smartphone est d’ailleurs non seulement agréable à regarder, mais aussi à manipuler. Sa coque entièrement en métal offre de bonnes sensations une fois en main. On apprécie aussi le fait que malgré le passage du bouton Home sur la face avant, la longueur de l’appareil n’en souffre pas, avec des dimensions globales quasiment identiques à celles du P9. Il est de plus très simple d’utiliser le P10 à une seule main grâce à un mode bien pensé, qui réduit la taille de l’écran simplement en passant rapidement sur les trois boutons en bas de l’interface. Cette possibilité n’est pas nouvelle sur les smartphones Huawei et fonctionne admirablement bien. Le fabricant a aussi pensé à ceux qui vont désactiver les touches virtuelles pour n’utiliser que le bouton Home. Le geste pour activer le mode à une main change alors, puisqu’il faut effectuer un mouvement en diagonale, du coin inférieur gauche en direction du coin supérieur droit. Ce mouvement est néanmoins un peu moins intuitif et simple à réaliser que l’autre à une seule main.

Huawei P10

Pour en revenir au bouton Home, sachez qu’il renferme le lecteur d’empreintes digitales. Par défaut, il ne sert d’ailleurs qu’à ça. De plus, il n’est pas cliquable. Ce qui ne manquera pas de désorienter ceux qui ont l’habitude de presser des dizaines de fois par jours ce bouton central, comme c’est le cas sur les iPhone ou les Android de Samsung par exemple. Heureusement, il est possible d’activer toutes les fonctions de commandes de l’interface sur cette seule touche. Un appui court équivaut à une pression sur « retour », un appui long sur « Home », un court mouvement latéral invoque le gestionnaire des dernières applications, et un mouvement vers le haut lance Google Now. La lecture d’empreintes est quant à elle quasi instantanée.

Enfin, notez pour finir que le P10 résiste aux éclaboussures d’eau et à la poussière. Comprenez par là qu’il n’est pas certifié étanche, mais devrait survivre à un verre renversé ou à une chute dans les toilettes.

L’écran

Huawei semblait finalement avoir revu sa position sur les écrans QHD l’année dernière, mais il faut croire que non. Le Mate 9 Pro fait aujourd’hui encore figure d’exception dans son catalogue, malgré la sortie de son flagship pour l’année 2017. Le P10 reste donc bloqué à la Full HD, et reprend en outre la diagonale de 5,1 pouces du P9. Dommage. La résolution de 431 ppp qui en résulte le place derrière la plupart de ses concurrents, même si cela ne l’empêche pas d’offrir un affichage confortable à l’instar d’un certain iPhone 7. Les caractères, même petits, s’affichent proprement. Quant aux images, il faudrait sortir une loupe pour voir la différence avec un écran QHD.

Le P10 peut en outre se vanter de proposer un excellent niveau de contraste, devançant même les modèles avec écrans AMOLED testés au Labo lorsqu’ils sont comparés de manière équitable. Comprenez que le taux de contraste n’est, pour cela, pas mesuré avec du noir absolu, mais avec un dégradé composé à 5 % de blanc. De quoi allumer les LED des dalles AMOLED afin de les confronter aux autres technologies, dont le LCD duquel descend le LTPS du P10. Le résultat est un taux de 779:5, quand un Galaxy S8 n’atteint “que” 360:5. Soulignons cependant qu’une mesure de contraste plus classique est également effectuée. Le P10 s’en sort alors bien, mais sans plus, avec 1703:1.
Huawei P10 : gamut

Côté colorimétrie, les choses se gâtent un peu même s’il est au moins bon de constater que Huawei permet d’ajuster la température des couleurs à sa convenance dans les paramètres d’affichage. Cela ne change toutefois rien pour nos tests, puisqu’ils sont réalisés avec la configuration d’usine. Nous constatons que le gamut du P10 est un peu plus étendu que notre espace colorimétrique de référence, à savoir le sRGB, dans le rouge et le vert qui risquent d’apparaître un peu trop saturés. Le delta U’V’ monte même à 0,0588 pour le rouge. Dans le bleu, on observe en revanche que les deux triangles se coupent. Cela se manifeste par une légère dérive de teinte, qui porte le delta U’V’ à 0,0153 dans ce cas. Le delta U’V’ moyen atteint de son côté 0,030. Une valeur un peu plus élevée que la moyenne des smartphones testés jusqu’ici.

Notez enfin que l’écran LTPS du P10 ne vous sauvera pas des voisins un peu trop curieux, avec une faible directivité. C’est en réalité une bonne chose, ou du moins une preuve de la maîtrise acquise par Huawei avec l’expérience. Le niveau de luminosité se maintient relativement bien jusqu’à 15°, passant de 238,4 cd/m2 en face à 186,6 cd/m2 lors de nos tests. Soit une perte de 22 % seulement. On note en revanche une perte de 59 % (98,2 cd/m2) à 30° puis de 82 % (43,6 cd/m2) à 45°. La situation empire donc rapidement au-delà.

Huawei P10 : directivité

Fidelité des couleurs
4.8
Contraste et progressivité
10
Directivité
6
Densite des pixels
4

L’interface utilisateur

Une fois le smartphone allumé, c’est l’interface utilisateur EMUI, ici dans sa version 5.1, qui accueille l’utilisateur. Il s’agit d’une interface propre à Huawei, qui recouvre Android 7.0 Nougat. De prime abord, elle ne change pas outre mesure. Par défaut, il s’agit toujours d’une sorte d’hybride entre iOS et Android, avec plusieurs écrans d’accueil et la possibilité d’ajouter dessus des applications, des dossiers et des widgets. Mais sans l’habituel menu des applications d’Android.


Parmi les petites nouveautés qui pourront éventuellement vous intéresser, quelques-unes sont liées à Android, comme la possibilité d’utiliser plusieurs comptes sur certaines applis, et d’autres sont l’œuvre de Huawei. C’est notamment le cas du coffre-fort, où il est possible de placer plusieurs types de fichiers. Ils sont protégés par un mot de passe ou par l’empreinte digitale. Le principe est le même pour les applis protégées.


On retrouve aussi les possibilités de personnalisation très poussées des interfaces de Huawei, avec de nombreux thèmes qui changent complètement l’aspect graphique.


Enfin, ceux qui ne sont pas à l’aise avec l’absence du menu des applications seront ravis d’apprendre que, comme sur le Mate 9, il est ici possible de l’activer.

Les performances

Huawei a pris pour habitude de miser sur les chipsets de sa filiale HiSilicon plutôt que de se fournir à l’extérieur pour équiper ses smartphones, et surtout ses flagships. Le P10 reprend ainsi le Kirin 960 du Mate 9, avec sa configuration big.LITTLE à base de cœurs Cortex-A73 (4 x 2,4 GHz) et de cœurs Cortex-A53 (4 x 1,8 GHz). L’ensemble est accompagné d’un GPU Mali-G71, de 4 Go de RAM et de 64 Go de stockage. Une configuration solide, et qui permet d’ailleurs au P10 de se classer parmi les smartphones les plus performants à l’issue des tests du Labo.

Comme toujours, quatre scripts HTML5 ont été lancés à la suite sur le navigateur afin de simuler des usages de plus en plus intenses afin de pousser le CPU, qui n’a jamais excédé les 200 ms de temps d’exécution. Le premier script a été exécuté en 48,2 ms avec un framerate moyen de 21 fps. Le second, en 93,2 ms avec un fps de 11 fps. On relève enfin des temps de 143,2 ll et 191 ms pour les deux derniers, qui font toutefois chuter le framerate sous la barre des 10 fps. On relève 7 et 5 fps, respectivement. Cela reste toutefois dans la moyenne des très bons smartphones, puisque seuls les iPhone 7 font significativement mieux.

Sur le plan graphique, le P10 semble également à la hauteur des meilleurs terminaux du moment, mais, en l’absence de protocole de test satisfaisant, nous n’avons d’autres résultats que ceux des benchmarks dédiés du Play Store et que nous vous conseillons de prendre avec des pincettes.

La photo et la vidéo

Coté photo, le partenariat avec Leica est bien entendu toujours de mise. La configuration passe cette fois en « Dual Camera 2.0 Pro Edition ». Cette configuration s’avère strictement identique à celle que propose le Mate 9 du même fabricant. Ce qui est un petit tour de force quand on sait que la place est ici plus restreinte. Rappelons que le système à double capteur – un couleur et un monochrome – reprend celui inauguré sur le P9. Pour le P10, Huawei s’est « contenté » d’augmenter la résolution du second, comme il l’avait d’ailleurs déjà fait le Mate 9. Elle passe à 20 mégapixels, tandis que le capteur couleur reste lui à 12 mégapixels.

Mais cette petite évolution sur le papier a de grandes conséquences à l’usage. Le P10 délivre en effet des clichés particulièrement propres grâce à son mode automatique, même si le piqué semble un peu meilleur après l’activation du mode manuel sans pour autant que le moindre réglage ne soit nécessaire. Autrement dit, le traitement logiciel de Huawei dégrade un peu la qualité. La différence n’est toutefois réellement visible qu’en zoomant, et le P10 est tout de même parvenu à proposer une résolution de 1501 paires de lignes par hauteur (LP/PH) à l’issue de nos tests réalisés en automatique uniquement. Un très bon résultat, meilleur que les 1413 LP/PH du P9.

Huawei P10 : résolution

Le passage à une résolution de 20 mégapixels pour le capteur noir & blanc s’avère donc bénéfique, même lorsque les photos sont prises en couleur. Nous obtenons d’ailleurs des résultats très similaires dans les deux modes, signe que le capteur 12 mégapixels sert essentiellement à la coloration. Et puisque nous parlons de couleurs, notons que le P10 fait preuve d’une constance remarquable en matière de fidélité. Le delta E reste toujours proche de 7 malgré les changements d’éclairage (lumière du jour, fluo et tungstène), mais il est donc toujours un peu élevé aussi. La balance automatique des blancs est de son côté très efficace, sauf en présence de vert clair. Le delta E, qui n’excède presque jamais les 3, s’est alors envolé à 10,4.

Huawei P10 : respect des couleurs

Respect des couleurs

Huawei P10 : balance des blancs

Balance des blancs

Il est de plus bon de constater que la sensibilité ne souffre pas de la hausse de la résolution. C’est d’ailleurs dans les meilleures conditions de lumière que le bruit se fait le plus présent, même s’il reste alors concentré dans les zones sombres des images. En faible luminosité, nos tests montrent que le bruit se fait plus discret, tant par la quantité que par la taille du grain. Il faudra néanmoins composer avec un temps d’exposition de plus en plus long à mesure que l’éclairage baisse, jusqu’à 40 ms environ à EV6. Cela reste tout de même très rapide comparé à la plupart des smartphones.

La collaboration avec Leica semble par ailleurs avoir, cette fois encore, porté ses fruits puisque les optiques Summarit ne dégradent que très peu l’image. Tout juste peut-on constater un peu de distorsion (0,3 %) et de vignettage (0,08 d). Aucune aberration chromatique en revanche n’est à noter. Pour finir, notons que le flash double LED est trop puissant pour être utilisé à moins de 3 mètres et que l’éclairage produit manque en plus d’uniformité. Nous avons ainsi pu mesurer une luminosité de 71 L au centre de l’image quand le coin supérieur droit n’en reçoit qu’à hauteur de 28 L. Rappelons que la valeur idéale pour une exposition parfaite est de 50 L.

Voilà pour les aspects quantifiables et mesurables de la partie photo, qui sont donc déjà très bons et placent enfin un smartphone Huawei au niveau des meilleurs du marché. Toutefois, le mode monochrome induit des possibilités qui relèvent de la sensibilité de chacun. Pour les amateurs du genre, cette fonction est un véritable régal, qui offre des clichés à nulle autre part. La patte artistique qui émanait des photos prises avec le P9 était déjà excellente. Avec la qualité et la précision accrue des productions du P10, ce mode ne pourra que ravir davantage encore ceux qui sont sensibles à la photo en noir et blanc.

Enfin, en matière de captation vidéo, le P10 peut filmer jusqu’en Ultra HD (3840 x 2160 pixels) à 30 fps.

Le rendu audio

Avec un unique haut-parleur placé sur sa tranche inférieure, le P10 ne fera certainement pas trembler les murs. Il parvient néanmoins à délivrer une puissance honorable, si tant est que vous n’ayez pas le doigt dessus. Cela peut vite arriver en le tenant en paysage. Le volume maximal a été mesuré à 69 dB. Du côté de la réponse en fréquences, on retiendra des performances correctes entre 250 et 5000 Hz. Les basses sont difficilement audibles, comme sur la plupart des smartphones d’ailleurs. C’est surtout dans les aigus que le manque le pénalise.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac

Sans grande surprise, les résultats sont meilleurs par la prise casque. Les basses sont bien plus présentes. On note toutefois, là aussi, une faiblesse dans les aigus, globalement sous-représentés à partir de 5 kHz. Le traitement audio apparaît par ailleurs assez propre. Le bruit est bien contrôlé, comme la distorsion d’ailleurs. L’image stéréo est quant à elle fidèlement restituée. Notons enfin un niveau acoustique moyen de 62,4 dB et une tension de 90 mV.

Qualité audio
7.4

La qualité de réception (performances radio)

La réception s’est révélée être un autre atout de ce Huawei P10. Les résultats de nos tests montrent une directivité peu marquée, en plus d’une excellente sensibilité. Même en zone de faible couverture, le smartphone ne devrait donc avoir aucun mal à accrocher le réseau puis à maintenir une connexion stable sans que vous ayez à vous soucier de votre position ou de la manière de le tenir.

Communication
7.7

L’autonomie

Chaque année, Huawei augmente un peu plus la capacité de la batterie qui équipe son modèle phare. C’est encore le cas cette année. De 3000 mAh sur le P9, elle passe à 3200 mAh sur le P10. L’autonomie s’en ressent. Lors de notre test consistant à simuler un niveau d’utilisation faible, mais continu avec l’écran réglé à environ 200 cd/m² et les connexions coupées, le smartphone a tenu 6h05 avant de rendre l’âme. C’est loin des 10h28 d’un Galaxy A5 (2017), mais toujours bien au-dessus de la moyenne des smartphones haut de gamme. A l’usage, le P10 tiendra la journée sans que vous ayez à trop vous priver.

Autonomie
3
Temps de charge
03:30:30

Conclusion

Note LABOFNAC

Cette fois, c’est la bonne pour Huawei. Avec le P10, il tient enfin un smartphone capable de véritablement rivaliser avec les concurrents très haut de gamme du marché. Certes, il reste assez classique dans son approche. Mais entre son bel écran, son design plaisant, sa qualité de fabrication irréprochable, sa fluidité de tous les instants ou encore son autonomie très correcte, il ne prête guère le flanc à la critique. On aurait pourtant aimé une colorimétrie un peu plus juste pour l’écran, qui se rattrape néanmoins avec d’excellents contrastes. À cette très bonne prestation d’ensemble, le constructeur ajoute une fonction photo qui n’a plus à rougir de la comparaison avec les meilleurs. Un bon point sublimé par le désormais fameux mode monochrome, qui permet de photographier en noir et blanc, « à la Leica ». Au-delà de l’argument marketing, ce mode de prise de vue ravira les amateurs de beaux clichés. Il était déjà assez réussi sur le P9, mais il gagne ici encore en définition, promettant de superbes résultats à ceux qui sauront s’en servir. Une fonction unique, qui fait du P10 un smartphone à part.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio
Article rédigé par
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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