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Test Labo du Honor 6C : séduisant, mais pas autant qu’un 5C

19 août 2017
Par Mathieu Freitas, Jean-Charles Frelier
Test Labo du Honor 6C : séduisant, mais pas autant qu'un 5C

En résumé

Note LABOFNAC

Rétropédalage chez Honor. Après un 5C plus que convaincant, la marque secondaire de Huawei revient avec un 6C certes intéressant, mais un peu moins bien équipé. Et cela se ressent inévitablement à l’usage. S’il est possible de fermer les yeux sur la baisse de résolution de l’écran, sous les 300 ppp, au regard du rendu global toujours très satisfaisant et du gain apporté à la maniabilité par sa diagonale de 5 pouces, difficile d’en dire autant des performances. Le Snapdragon 435 suffit à faire tourner Android, malheureusement livré dans sa version Marshmallow seulement ici, ainsi que des applications basiques, mais manque de puissance pour les tâches complexes et le jeu qui réussissent un peu mieux au Kirin 650 du 5C. Les amateurs de selfies pourront pour leur part regretter le passage à un capteur de 5 mégapixels à l’avant. Pas de gros changement à l’arrière en revanche, et c’est d’autant plus appréciable que le capteur de 13 mégapixels que l’on y trouve fournit de bons résultats malgré un vignettage prononcé. Les détails sont au rendez-vous, et la colorimétrie toujours au poil. L’Honor 6C peut en outre se targuer d’accrocher rapidement le réseau en plus d’offrir une excellente autonomie et une expérience audio à peine moins bonne au casque comme sur haut-parleur. Sans oublier le désormais habituel lecteur d’empreintes, toujours pratique pour déverrouiller rapidement. Intéressant donc. Mais un peu moins que son prédécesseur.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Design soigné
  • Bonne autonomie
  • Réception
Les moins
  • Le Snapdragon 435 manque un peu de puissance

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Cette note reflète la qualité globale de l'écran
Autonomie
Plus la note est elevée et plus le smartphone restera allumé sans avoir à être rechargé.
Performance et rapidité
Un smartphone qui exécute le plus rapidement possible toutes sortes de tâches obtiendra un 10/10
Qualité audio
Cette note reflète de la qualité globale du système audio du smartphone
Note LABOFNAC
Voir sur Fnac.com

Notre test détaillé

Dans la série des Honor 6, c’est le 6C que nous testons aujourd’hui. Il n’est évidemment pas à confondre avec les 6X et 6A, et encore moins avec les 6 et 6 Plus de 2014, tandis qu’il semble dépassé sur bien des points par le 5C dont il devrait logiquement descendre. Il est devenu un peu plus compliqué encore de s’y retrouver dans le catalogue déjà chargé de la filiale de Huawei. Pour faire simple, le Honor 6C entend donc offrir d’excellentes performances sous la barre des 250 euros, et l’heure est venue de découvrir s’il y parvient.

Le Honor 6C est livré sous Android 6.0 Marshmallow. L’OS de Google est ici à retrouver sur une dalle HD de 5 pouces et s’appuie sur le Snapdragon 435 de Qualcomm, couplé à 3 Go de RAM. Côté stockage, vous pourrez compter sur une capacité de 32 Go en interne, mais aussi sur un lecteur de cartes microSD si le manque se fait sentir avec l’accumulation d’applications et de prises de vues réalisées avec les appareils photo de 13 et 5 mégapixels intégrés. Un lecteur d’empreintes dorsal et une batterie de 3020 mAh complètent l’équipement du petit smartphone d’Honor, qui dispose par ailleurs du Bluetooth, du Wi-Fi et de la 4G pour communiquer.

L’ergonomie et le design

L’originalité n’est pas le fort du Honor 6C, mais il a au moins le mérite de s’appuyer sur des matériaux de qualité et plutôt bien assemblés. L’avant est habillé de verre 2,5D, tandis que du métal prend le relais à partir des tranches avec même une taille en biseau sur le tour. Un luxe à ce prix-là ! Enfin, si l’on oublie l’usinage du capot en trois parties, dont deux que nous suspectons tout de même de n’être finalement que du plastique. Ce sont les bandes visibles aux extrémités. Leur teinte légèrement plus foncée et l’absence d’antennes externes, presque obligatoires en présence de métal, tend à le confirmer. Toujours est-il que l’ensemble a plutôt fière allure, et se montre en plus agréable en main.

Honor 6C

Le retour au format 5 pouces, après une petite montée à 5,2 pouces pour le 5C, n’est pas désagréable. Le petit dernier de chez Honor se laisse attraper sans peine et permet une tenue ferme avec ses 69,9 mm de large et 7,6 mm d’épaisseur, tandis que les boutons d’alimentation et de réglage du volume de la tranche droite tombent assez naturellement sous le pouce. À condition d’être droitier bien sûr. Pas besoin de trop tirer sur l’index non plus pour atteindre le lecteur d’empreintes, sous l’appareil photo au dos. Il y a donc, là aussi, peu à critiquer, comme pour la prise jack que l’on retrouve en haut ou le port micro-USB à l’opposé avec le haut-parleur.

Honor livre donc un smartphone sans chichi, mais très agréable dans l’ensemble et au-dessus de ce que proposent la plupart de ses concurrents à ce niveau de prix.

L’écran

De l’écran du Honor 5C, Honor ne s’est pas contenté de réduire la taille, qui passe de 5,2 à 5 pouces. La définition est également concernée. Le 1080p est abandonné au profit d’un plus modeste 720p, que la baisse de taille ne suffit pas à compenser. La résolution tombe à 293 points par pouce. Cela reste néanmoins très correct et confortable pour la navigation. On rappellera d’ailleurs que l’écran Retina de l’iPhone classique ne monte toujours qu’à 326 ppp. L’Honor 6C n’en est donc pas loin. Pour le reste, c’est en revanche une autre histoire. Alors que les smartphones d’Apple reviennent généralement au niveau des meilleurs dans les autres domaines, le petit smartphone d’Honor se maintient pour sa part tout juste au-dessus de la moyenne.

Honor 6C : gamut

En colorimétrie, ce sont d’importantes dérives dans les bleus qui le pénalisent, et écartent au passage les teintes magenta du droit chemin. Le delta U’V’, mesuré avec le triangle sRGB pour témoin, monte dans le premier cas à 0,463 et 0,352 dans le second. C’est assez pour atteindre une moyenne de 0,023 malgré la bonne tenue observée dans les autres teintes. Dommage donc, comme pour le contraste, desservi pour sa part par une luminosité mal maîtrisée dans le bas de l’échelle de gris. Notre taux de référence étant calculé avec 95 % de noir pour allumer les LED en présence d’écrans OLED, et permettre ainsi de les comparer aux autres, il descend à 321:5 alors qu’une mesure plus classique donne un excellent taux de 1801:1.

L’écran du Honor 6C se montre enfin un peu directif avec une perte de luminosité de l’ordre de 25 % observée dès 15°, soit 176,6 cd/m2 contre 234,1 cd/m2 en face. C’est évidemment pire au-delà : 61 % à 30°, et 83 % 45°.

Honor 6C : directivité

Fidelité des couleurs
5.5
Contraste et progressivité
5
Directivité
6
Densite des pixels
1

L’interface utilisateur

Le Honor 6C n’est malheureusement pas livré avec la dernière version d’Android, à savoir Nougat, mais avec Marshmallow (6.0). Un point regrettable, mais que l’on pardonnera néanmoins facilement dans la mesure où EmotionUI transforme la plupart des éléments modifiés par la dernière version à l’image du centre de notifications.

En somme, il n’y a donc rien de réellement nouveau pour ceux qui connaissent déjà, tandis que les autres devront surtout se faire à l’absence de tiroir d’applications et apprendre à organiser leur bureau. Honor montre d’ailleurs l’exemple, en rassemblant notamment tous ses outils dans un dossier. Pour le reste, l’interface d’Honor/Huawei se contente surtout d’apporter des options de personnalisation supplémentaires ainsi que des raccourcis, par exemple en utilisant le capteur d’empreintes. Il ne servira donc pas qu’à déverrouiller l’appareil.

Les performances

Pas de chipset Kirin pour le 6C. Honor a préféré se fournir chez Qualcomm plutôt qu’en interne cette fois, et si cela aurait été perçu d’un bon œil il y a quelques années encore, ce n’est plus nécessairement le cas avec les avancées récentes de HiSilicon. Le Kirin 650 du Honor 5C offre ainsi des performances satisfaisantes, et même un peu meilleures que celles du Snapdragon 435 du 6C avec ses huit cœurs Cortex-A53 limités à 1,4 GHz et son Adreno 505.

Android tourne correctement, mais il ne faut pas naviguer bien longtemps pour observer des animations saccadées, surtout si plus de 5 applications ont été oubliées en arrière-plan. Avec 3 Go de RAM, on aurait pu espérer un peu mieux tout de même. Cela n’a toutefois rien d’étonnant au vu des résultats obtenus à l’issue de nos tests. Le Honor 6C est parvenu à maintenir une cadence de 9 fps avec notre script le plus léger, mais tourne au ralenti sur les niveaux d’au-dessus : entre 4 et 2 fps. Il ne faudra donc pas trop lui en demander sous peine d’expérimenter des ralentissements réellement gênants.

Côté jeu, l’Adreno 505 n’est clairement pas ce qui se fait de mieux et il faudra presque obligatoirement réduire les options graphiques au minimum pour profiter d’une expérience agréable.

La photo et la vidéo

Le Honor 6C reprend plus ou moins l’appareil photo du 5C à l’arrière. On y retrouve ainsi un capteur de 13 mégapixels, exploitable jusqu’en Full HD pour la vidéo si besoin, à la différence qu’il est ici associé à une optique ouvrant à f/2.2, contre f/2.0 sur le modèle précédent. On notera d’ailleurs au passage que celle-ci fait apparaître un vignettage très prononcé, mais contient un peu mieux la distorsion et les aberrations chromatiques.

Honor 6C : résolution

Pour autant, le Honor 6C parvient à délivrer des clichés détaillés, dans de bonnes conditions de luminosité au moins. Observation d’ailleurs confirmée par nos tests, qui révèlent une résolution de 1418 paires de lignes par hauteur. Les résultats sont comme souvent moins bons lorsque la lumière faiblit, les détails disparaissant plus ou moins derrière le lissage appliqué pour adoucir le bruit. À défaut de fourmiller de détails, les clichés restent donc au moins relativement propres.

Côté colorimétrie, le Honor 6C se montre particulièrement convaincant avec dE toujours inférieur à 6. Dans le détail, nous l’avons relevé à 4,2 en lumière du jour, 5,2 sous éclairage fluo et 5,3 sous éclairage tungstène. La balance automatique des blancs ne démérite pas non plus, malgré une petite faiblesse observée sur les scènes à dominante de vert clair (dE 17,1).

Honor 6C : fidélité des couleurs

Honor 6C : balance automatique des blancs

Pour finir, on notera qu’il ne faudra pas trop compter sur le flash pour sauver les prises de nuit puisqu’il a un fâcheuse tendance à brûler les sujets à moins de deux mètres. L’uniformité n’est pas des meilleures non plus, avec des écarts importants entre le centre et les coins qui restent souvent coincés dans la pénombre.

Le rendu audio

L’expérience audio offerte par cet Honor 6C se révèle étonnamment bonne compte tenu de son positionnement. Il n’est certes pas capable de décoder de l’audio High-Res ou de proposer de la stéréo, malgré ce qu’aurait pu laisser penser la présence des deux grilles de haut-parleur en bas, mais le rendu global tient la route. Son unique haut-parleur, justement, délivre un son puissant, et bien maîtrisé puisque la distorsion ne devient réellement gênante qu’à partir de 70 dB. La réponse en fréquences se montre un peu plus décevante, mais finalement pas plus que d’ordinaire sur smartphone. La courbe décolle autour des 400 Hz et sombre autour des 5 kHz, en dessinant un pic au niveau des hauts médiums au passage. Les voix sont ainsi mises en avant.

Réponse en fréquences des Haut-Parleurs
©Labo Fnac

Côté casque, on déplorera un léger bruit, auquel pourra rapidement s’ajouter de la distorsion en poussant le volume, mais la linéarité est bien au rendez-vous. L’image stéréo est en outre bien reproduite et Honor a le mérite de livrer une paire d’écouteurs très correcte pour en profiter, malgré une petite faiblesse dans les aigus.

Qualité audio
6.9

La qualité de réception (performances radio)

Un peu décevant face à un Kirin 650 lorsqu’il s’agit de performances, le Snapdragon 435 de Qualcomm a néanmoins le mérite d’inclure un modem plus avancé. Le Snapdragon X9, son nom, est compatible avec la 4G de cat.13 en descente et 7 en montée. Et il n’est de plus pas nécessaire de se trouver juste à côté d’une antenne-relais pour en profiter. L’Honor 6C se montre particulièrement sensible et devrait donc pouvoir capter un signal même faible. Le bilan est un peu moins bon du côté de la directivité, mais toujours positif. À moins de vous trouver dans un lieu vraiment reculé, vous devriez donc pouvoir vaquer à vos occupations sans risque d’être coupé en cours d’appel.

Communication
8.1

L’autonomie

Le Honor 6C laisse peut-être de côté l’écran Full HD et le Kirin 650 de son prédécesseur, mais c’est sans doute ce qui lui permet de tenir la charge aussi longtemps avec sa batterie de 3020 mAh. Il a en tout cas résisté pendant 7 heures et 16 minutes lors de notre test, lequel consiste pour rappel à simuler un usage léger, mais continu. C’est loin d’être un record, mais suffisant pour le classer parmi les smartphones les plus endurants actuellement.

Autonomie
4
Temps de charge
02:45:30

Conclusion

Note LABOFNAC

Rétropédalage chez Honor. Après un 5C plus que convaincant, la marque secondaire de Huawei revient avec un 6C certes intéressant, mais un peu moins bien équipé. Et cela se ressent inévitablement à l’usage. S’il est possible de fermer les yeux sur la baisse de résolution de l’écran, sous les 300 ppp, au regard du rendu global toujours très satisfaisant et du gain apporté à la maniabilité par sa diagonale de 5 pouces, difficile d’en dire autant des performances. Le Snapdragon 435 suffit à faire tourner Android, malheureusement livré dans sa version Marshmallow seulement ici, ainsi que des applications basiques, mais manque de puissance pour les tâches complexes et le jeu qui réussissent un peu mieux au Kirin 650 du 5C. Les amateurs de selfies pourront pour leur part regretter le passage à un capteur de 5 mégapixels à l’avant. Pas de gros changement à l’arrière en revanche, et c’est d’autant plus appréciable que le capteur de 13 mégapixels que l’on y trouve fournit de bons résultats malgré un vignettage prononcé. Les détails sont au rendez-vous, et la colorimétrie toujours au poil. L’Honor 6C peut en outre se targuer d’accrocher rapidement le réseau en plus d’offrir une excellente autonomie et une expérience audio à peine moins bonne au casque comme sur haut-parleur. Sans oublier le désormais habituel lecteur d’empreintes, toujours pratique pour déverrouiller rapidement. Intéressant donc. Mais un peu moins que son prédécesseur.

Note technique

Détail des sous notes

Réseau et connectivité
Écran
Autonomie
Performance et rapidité
Qualité audio

L’avis des clients Fnac

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Article rédigé par
Mathieu Freitas
Mathieu Freitas
Journaliste
Jean-Charles Frelier
Jean-Charles Frelier
Responsable des tests smartphones, casques audio et lecteurs vidéo
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