Test

Prise en main de l’Aftershokz Trekz Air : le casque audio qui ne vous coupe pas du monde extérieur

01 avril 2019
Par Sofian Nouira
Prise en main de l'Aftershokz Trekz Air : le casque audio qui ne vous coupe pas du monde extérieur

En résumé

Vous l’aurez compris à la lecture de ce test, les Trekz Air d’Aftershokz ne s’adressent pas à tout le monde. Les mélomanes qui ne jurent que par le meilleur rendu sonore possible passeront leur chemin. En revanche, ceux qui sont à la recherche d’une solution qui permet d’écouter une chanson ou un podcast tout en restant attentif à son environnement sonore devraient sérieusement se pencher sur ce casque. Cela concerne bien entendu les sportifs, vers qui toute la communication de la marque est d’ailleurs tournée. Mais pas seulement. Si vous vous déplacez en vélo ou en trottinette électrique, les Trekz Air vous permettront de circuler en toute sécurité, tout en profitant de vos contenus audio. Même chose au bureau, où vous ne serez plus obligé de couper votre musique chaque fois qu’un collègue vient vous taper sur l’épaule pour vous solliciter. D’autant que vous pourrez porter le produit toute la journée sans qu’il vous dérange. Dans tous ces (nombreux) cas d’utilisation, ce casque peut vous changer la vie.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • L’ergonomie
  • Les nombreux scénarios d’utilisation
  • La solidité
Les moins
  • Rendu sonore moyen dans l'absolu

Notre test détaillé

Avec ses Trekz Air, la marque Aftershokz propose un casque audio unique en son genre. Il promet en effet de vous laisser écouter votre musique ou vos podcasts sans obstruer votre oreille, ce qui vous laisse la possibilité de rester attentif à votre environnement. Pour y parvenir, ce casque s’appuie sur une technologie particulière : l’ostéophonie, ou transmission osseuse. Voyons ensemble si la promesse est tenue.

Aftershokz Trekz Air

© Fahim Alloul / LaboFnac

Le casque Aftershokz Trekz Air n’est pas un produit audio comme les autres. Il s’agit en effet d’un casque ostéophonique, c’est-à-dire à conduction osseuse. Pour faire simple : avec ce système, le signal audio n’est pas convoyé par une onde sonore, mais à travers les os du crâne. Nous reviendrons en détail sur cette technologie un peu plus loin. L’Aftershokz Trekz Air prend la forme d’un casque Bluetooth tour de cou. Mais vous aurez compris qu’il se démarque de tous les autres modèles du marché grâce à son fonctionnement bien particulier. L’intérêt d’utiliser la conduction osseuse est de laisser les canaux auditifs des oreilles libres, afin que l’utilisateur puisse à la fois profiter de sa musique et entendre les bruits environnants. Une configuration idéale donc pour ceux qui pratiquent du sport en milieu urbain, ou ceux qui sont amenés à se déplacer sur un vélo ou une trottinette électrique. C’est la raison pour laquelle trois membres de la rédaction – deux sportifs et un adepte de mobilité électrique – ont été mobilisés, afin de tester ce casque dans toutes les conditions. Est-ce que la promesse est tenue ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent.

Aftershokz Trekz Air

© Fahim Alloul / LaboFnac

Avant cela, faisons un rapide tour d’horizon de la fiche technique du produit. Il s’agit d’un casque sans fil compatible Bluetooth 4.2 (profils A2DP, AVRCP, HSP, HFP), qui embarque une batterie de 183 mAh. Le constructeur promet une autonomie de 6h en fonctionnement et de 10 jours en veille. Il faut compter 2h pour le recharger complètement. Le tout pèse 30 g seulement, et se montre résistant à l’eau (certification IP55).

Enfin, Aftershokz ne s’est pas montré radin pour ce qui est du contenu de la boîte de l’appareil, qui comprend (évidemment) le casque, une petite pochette de transport, des bouchons d’oreille et un câble micro USB pour la recharge.

Notez que le produit est disponible en quatre coloris : gris (Slate Grey), bleu foncé (Midnight Blue), vert (Forest Green) et rouge (Canyon Red).

Aftershokz Trekz Air

© Fahim Alloul / LaboFnac

Ostéophonie : la conduction osseuse en question

Avant de parler du casque en lui-même, commençons par faire la lumière sur sa technologie bien particulière. En effet, le Trekz Air utilise l’ostéophonie, ou conduction osseuse, pour acheminer le son jusqu’à notre oreille interne. L’ostéophonie est loin d’être une nouvelle technique, puisque le grand Beethoven lui-même l’utilisait. L’illustre musicien était devenu sourd au fil des ans. Pour contourner son handicap, il avait adopté un système ingénieux, en serrant une baguette en bois entre les dents, qu’il appuyait ensuite sur la caisse du piano. La transmission osseuse ainsi générée lui permettait d’entendre les sons. Il s’agit là du premier cas documenté de conduction osseuse. Évidemment, Aftershokz a perfectionné cette technique pour la transformer en véritable technologie. Ici, des transducteurs émettent des mini vibrations qui passent par les os des joues pour atteindre directement l’oreille interne. Ainsi, le son n’est plus transmis par l’air et ne passe pas par lʼoreille externe. Il devient de fait possible d’écouter de la musique ou de passer des appels en ayant les oreilles libres.

Aftershokz Trekz Air

© Fahim Alloul / LaboFnac

Le rendu audio

Évidemment, nous étions curieux d’écouter le rendu audio de cette nouvelle technologie. Autant vous dire que nous avons été étonnés lors de notre premier essai de constater que cela fonctionne vraiment. Les sons sont parfaitement reproduits et parviennent sans encombre à l’oreille interne si le casque est bien positionné. Le tout en laissant effectivement les oreilles libres. De sorte que vous entendez aussi bien votre musique que l’environnement sonore environnant. Un résulta étonnant, donc.

Néanmoins, si les chansons, podcasts ou toute autre source audio que vous déciderez d’écouter sont parfaitement intelligibles, ce n’est pas pour autant que le rendu sonore est irréprochable. Si vous êtes un mélomane et que vous voulez acheter un casque uniquement pour de la musique, vous risquez d’être déçu. Sans même parler du fait que le son est logiquement parasité par les bruits extérieurs, le rendu audio s’avère moyen.

Au regard de la technologie ici utilisée, nous ne pouvons pas vous proposer notre habituelle courbe de fréquence. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous ne pouvions pas attribuer de note à ce casque. Mais nul besoin de le passer sur un banc d’essai pour se rendre compte que les aigus et les médiums sont assez moyennement rendus. Et lorsqu’on pousse trop sur les basses, le son se met à grésiller et la sensation n’est pas très agréable. Sans doute un défaut inhérent à la conduction osseuse. Un rendu qui ne rivalise pas avec celui d’un bon casque donc, mais qui reste correct dans l’absolu.

Nous avons été surpris de trouver des bouchons d’oreille livrés avec l’appareil. Mais ils sont loin d’être superflus. En les enfilant, ou simplement en se bouchant les oreilles avec les doigts, on constate une très nette amélioration de tout le spectre sonore. Le contraste est vraiment saisissant. Ponctuellement, vous pouvez donc envisagez cette solution pour profiter d’un meilleur son avec le casque.

Design et ergonomie : à l’usage

De prime abord, le Trekz Air ressemble à un casque tour de cou classique. À un détail près donc, mais qui a son importance : ici, il n’y a pas d’embouts qui viennent pénétrer dans les conduits auditifs des oreilles. Pour utiliser l’appareil correctement, il faut placer les transducteurs sur le haut de la mâchoire. On tâtonne un peu au début, mais on trouve assez vite le positionnement idéal.

Aftershokz Trekz Air

© Fahim Alloul / LaboFnac

Ensuite, à l’usage, le casque offre une très bonne tenue, quelle que soit l’utilisation que vous en faites. Lors d’une séance de running par exemple, il reste bien en place, même aux allures plus soutenues, et ce malgré l’humidité (sueur, pluie…). Autre avantage : le Trekz Air s’avère léger avec ses 30 grammes sur la balance. Il n’est du coup pas gênant pendant l’effort. Cette bonne stabilité est d’autant plus appréciable que la qualité du rendu sonore dépend du positionnement des écouteurs. Et si vous l’utilisez avec un casque de vélo, son positionnement ne gêne pas du tout.

Aftershokz Trekz Air

© Fahim Alloul / LaboFnac

Dans la mesure où il s’agit d’un appareil Bluetooth, il s’utilise exactement de la même manière qu’un casque sans fil classique. On notera aussi la présence d’une fonction mains libres, qui offre la possibilité de passer des appels. Des boutons de volume disposés directement sur l’appareil permettent de régler le volume sans avoir à sortir le smartphone de la poche.

Enfin, le Trekz Air semble particulièrement robuste. Sa conception en titane le rend à la fois souple et solide. Il est livré avec une petite pochette de transport, mais vous pourrez le faire tomber ou le jeter au fond de n’importe quel sac à dos très encombré sans craindre de le casser.

Conclusion

Vous l’aurez compris à la lecture de ce test, les Trekz Air d’Aftershokz ne s’adressent pas à tout le monde. Les mélomanes qui ne jurent que par le meilleur rendu sonore possible passeront leur chemin. En revanche, ceux qui sont à la recherche d’une solution qui permet d’écouter une chanson ou un podcast tout en restant attentif à son environnement sonore devraient sérieusement se pencher sur ce casque. Cela concerne bien entendu les sportifs, vers qui toute la communication de la marque est d’ailleurs tournée. Mais pas seulement. Si vous vous déplacez en vélo ou en trottinette électrique, les Trekz Air vous permettront de circuler en toute sécurité, tout en profitant de vos contenus audio. Même chose au bureau, où vous ne serez plus obligé de couper votre musique chaque fois qu’un collègue vient vous taper sur l’épaule pour vous solliciter. D’autant que vous pourrez porter le produit toute la journée sans qu’il vous dérange. Dans tous ces (nombreux) cas d’utilisation, ce casque peut vous changer la vie.

Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste
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