Test

Test du Nebula Mars II : un vrai mini Home Cinema

09 décembre 2018
Par Sofian Nouira
Test du Nebula Mars II : un vrai mini Home Cinema

En résumé

À l’heure du choix, le Nebula Mars II est incontestablement une réussite. Évidemment, sa qualité d’image ne rivalise pas avec celle d’un petit projecteur classique. Mais comme dit tout au long du texte, ce n’est pas le propos de ce produit. Le Mars II vous permet en effet de bénéficier d’un mini Home Cinema partout, tant que vous avez une surface blanche pour projeter. Sa qualité d’image HD reste correcte, de même que son système audio. Au final, si vous êtes à la recherche d’un projecteur uniquement pour une pièce chez vous, passez votre chemin. Vous trouverez mieux pour un prix équivalent. En revanche, si vous souhaitez une solution entièrement intégrée et surtout très mobile, avec en outre la présence d’Android et de ses applications, le Mars II fera un très bon choix, malgré un prix que nous trouvons un peu élevé à la sortie du produit. Il navigue d’ailleurs dans la même zone tarifaire sur le picoprojecteur Qumi Q8, qui offre une image plus fine (Full HD), mais dont le système audio est nettement plus limité.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • L’ergonomie générale du produit
  • Le rendu sonore convaincant
  • Le rendu vidéo assez correct, bien que HD seulement
  • On peut tout faire avec (console, streaming, Blu-Ray, etc.)
Les moins
  • Le peu d’applications françaises dans la boutique intégrée
  • Luminosité correcte, mais qui exige une pièce sombre pour profiter pleinement d’une grande diagonale

Notre test détaillé

Après le Capsule testé par nos soins il y a quelque temps déjà, nous avons décidé de nous pencher sur le Mars II, un autre picoprojecteur de la marque Nebula (Anker). Si ce deux produits rentrent dans la catégorie des petits projecteurs, ils arborent néanmoins peu de points en commun, en dehors du fait de fonctionner tous les deux sur batterie. Le Mars II est nettement plus ambitieux. Mais justifie-t-il pour autant son tarif ? La réponse au bout du test.

Très connu pour ses batteries externes, le constructeur Anker a décidé de se diversifier en proposant aussi des picoprojecteurs, sous la marque Nebula. Après le Capsule que nous avons testé il y a quelques mois, nous nous sommes cette fois penchés sur le Mars II. Ce dernier s’avère un peu plus gros que son devancier, tout en restant vraiment compact par rapport à un projecteur classique.

Anker Nebula Mars II

© Fahim Alloul / LaboFnac

Les caractéristiques techniques du produit que nous testons ici sont également plus évoluées que celles de son petit frère. Reposant sur la technologie DLP, son bloc optique se montre ainsi capable de projeter une image à la résolution native HD 720p (1280 x 720 px), avec luminosité de 300 Lumens. Il embarque également un petit système audio stéréo de 2 x 10 W. Le cœur de la machine bat au rythme d’une puce quadruple cœur dont la référence exacte n’est pas précisée par le constructeur. On sait tout de même qu’elle est épaulée par 1 Go de mémoire vive et par une puce graphique Adreno 304. Autant vous dire que vous pouvez oublier les jeux en 3D gourmands.

Anker Nebula Mars II

© Fahim Alloul / LaboFnac

Au rayon des connectiques, on trouve au dos un port HDMI (1.4), un port USB (2.0), une sortie audio au format mini-jack et un port pour l’alimentation. L’appareil intègre en outre une batterie de 12500 mAh qui promet 4 heures d’autonomie. Enfin, pour ce qui est des connectivités, le Wi-Fi (2,4 et 5 GHz) ainsi que le Bluetooth 4.0 sont de la partie.

Anker Nebula Mars II

© Fahim Alloul / LaboFnac

Le design et l’ergonomie

Le Mars II prend la forme d’un petit pavé, commodément surmonté d’une anse qui facilite son transport. Même s’il est plus encombrant que le Capsule, il reste très compact pour un projecteur, avec des dimensions de 12 x 14 x 18 cm et un poids de 1,78 kg. Il se fera donc facilement oublier dans un sac à dos. D’autant que son chargeur n’est pas bien gros non plus, et que la conception de l’ensemble se montre assez robuste. De plus, un cache coulissant protège le bloc optique, ce qui permet de le déplacer assez sereinement, même sans coque de protection. Pour activer l’appareil, il suffit de baisser ce cache. Et de le remonter pour l’éteindre.

Anker Nebula Mars II

© Fahim Alloul / LaboFnac

Une fois l’appareil en marche, il n’y a plus rien à faire dans la mesure où il intègre un système de calibration automatique, très réactif qui plus est. Signalons au passage que le ventilateur de la bête se montre assez silencieux et ne gênera pas vos séances de visionnage.

Anker Nebula Mars II

© Fahim Alloul / LaboFnac

Enfin, même si ce n’est pas le critère premier pour choisir un projecteur, le design de l’ensemble se montre aussi sobre que plaisant. On apprécie le soin apporté aux détails puisque la base de l’appareil est entourée de caoutchouc, ce qui offre une excellente adhérence sur tout type de surface. Et si vous n’avez rien pour poser le Mars II, vous pourrez toujours utiliser un trépied photographique, puisque la base inclut aussi un pas de vis.

Le rendu audio, vidéo et l’autonomie

Comme la plupart des picoprojecteurs actuellement sur le marché, le Mars II propose une résolution d’image HD, de 1280 x 720 pixels. Cela décevra sans doute les puristes alors que les projecteurs 4K se démocratisent et que ceux capables de projeter du Full HD sont devenus la norme. Néanmoins, il ne faut jamais perdre de vue que les picoprojecteurs offrent des scénarios d’utilisation beaucoup plus variés que les projecteurs classiques. Il faut donc comparer ce qui est comparable.

Anker Nebula Mars II

© Fahim Alloul / LaboFnac

Dans le cas du Mars II, la qualité d’image se montre tout à fait correcte. On peut pousser la diagonale jusqu’à 254 cm avec 3 m de recul. Sans surprise au regard de sa résolution, un certain manque de finesse se fera sentir lorsqu’on lui demande d’afficher une très grande image. Mais cela reste tout à fait acceptable au regard du positionnement du produit. La colorimétrie s’avère également assez bonne dans l’ensemble. Enfin, nous aurions aimé bénéficier d’une luminosité un peu plus importante que les 300 lumens ici proposés. Toutefois, cette luminosité permet tout de même de bénéficier d’une très grande image de qualité dans un environnement très peu éclairé. En revanche, si vous souhaitez projeter dans une pièce relativement lumineuse, cela reste possible en faisant une concession sur la taille de projection. On apprécie particulièrement la correction automatique de tous les paramètres d’affichage. Il n’y a donc pas de bouton pour faire le focus ou corriger les trapèzes (keystone). Ici, tout se fait automatiquement, et de manière réactive qui plus est.

Anker Nebula Mars II

© Fahim Alloul / LaboFnac

Penchons-nous maintenant sur le rendu sonore, qui n’a pas manqué de nous bluffer. Les deux haut-parleurs de 10 W chacun ne sont pas là que pour dépanner. Ils offrent en effet un son assez étonnant pour un si petit engin. D’autant que même lorsque vous poussez le volume à fond, la distorsion reste maîtrisée, et que même les basses ne sont pas en reste. À tel point que le son participe ici autant que l’image à l’immersion dans ce que vous regardez. D’ailleurs, l’appareil propose un mode enceinte Bluetooth particulièrement judicieux au regard de ses performances audio. Vous l’aurez compris, une fois dans ce mode, le Mars II se comporte comme une enceinte audio classique. Et de bonne facture, donc.

Enfin, l’autonomie est également une très bonne surprise. Le constructeur promet quatre heures de visionnage. Et c’est précisément la durée que nous avons mesurée en calant le son à 40 %, en laissant les réglages par défaut pour l’image et en lançant un film stocké localement. Une configuration plus que suffisante pour profiter d’une grande image claire dans une pièce peu éclairée. Si vous augmentez le son ou la luminosité, ou que vous regardez une vidéo en streaming, la durée de l’autonomie baissera évidemment en conséquence. Mais même dans ces conditions, vous pourrez largement regarder un film de deux heures sans vous inquiéter de ne pas pouvoir le finir.

L’interface utilisateur et l’autonomie

Comme beaucoup de picoprojecteurs récents, on retrouve Android aux commandes de l’interface utilisateur de l’appareil. La version 7.1 Nougat en l’occurrence. Ici, pas d’Android TV donc. L’absence s’explique par le fait que Google ne laisse que peu de constructeurs installer cette version de son OS. Notez aussi que la 7.1 du Mars II n’est pas de la même mouture que celle que vous connaissez peut-être déjà sur smartphone. Le constructeur n’a en effet gardé que le cœur du système d’exploitation, pour l’habiller d’une interface qui lui est propre. Et qui se prête surtout davantage à une navigation à la télécommande. Précisons qu’il est aussi possible de prendre le contrôle à travers le smartphone, via l’application Nebula Capsule. Et si vous n’avez ni téléphone ni télécommande sous la main, l’appareil intègre aussi des touches de navigation sur le dessus.

Pour en revenir à l’interface en elle-même, sachez qu’elle ressemble logiquement beaucoup à celle que l’on trouvait sur le Capsule. Elle se compose de grosses tuiles, ce qui rend effectivement la navigation assez simple en son sein. Pas de fioritures, donc. Mais le tout est efficace et facile à appréhender.

Les choses se gâtent un peu pour les applications. Ici, la boutique d’applis Google Play est en effet absente. Les plus débrouillards d’entre vous trouveront sans doute un moyen de l’installer. Mais pour le commun des mortels, il faudra se contenter d’Aptoide TV, un magasin d’applis moins achalandé que Google Play. Au-delà de la quantité, c’est surtout la qualité qui peut poser problème. Cette boutique dispose tout de même de nombreuses applis pratiques pour la lecture de vidéos, les utilitaires, etc. Il n’y aura aucun problème pour profiter des services les plus populaires comme YouTube ou Netflix. Cela se complique en revanche pour les applis franco-françaises puisque même les plus populaires, telles que Molotov, MyCanal, RMC Sport, etc. sont absentes. Android oblige, il reste toutefois possible d’installer par vous même ces applis, sous forme d’apk. Si la manipulation n’a rien de sorcier, elle reste un peu compliquée pour ceux qui ne sont pas rompus à ce genre de choses. Enfin, il est aussi possible d’adjoindre un Chromecast à l’appareil, afin de profiter des services vidéo absents évoqués ci-dessus depuis votre smartphone.

Pour le reste, la présence du port HDMI autorise évidemment la connexion de tous les équipements compatibles, des consoles de jeu aux lecteurs Blu-Ray en passant par les décodeurs TNT.

Conclusion

À l’heure du choix, le Nebula Mars II est incontestablement une réussite. Évidemment, sa qualité d’image ne rivalise pas avec celle d’un petit projecteur classique. Mais comme dit tout au long du texte, ce n’est pas le propos de ce produit. Le Mars II vous permet en effet de bénéficier d’un mini Home Cinema partout, tant que vous avez une surface blanche pour projeter. Sa qualité d’image HD reste correcte, de même que son système audio. Au final, si vous êtes à la recherche d’un projecteur uniquement pour une pièce chez vous, passez votre chemin. Vous trouverez mieux pour un prix équivalent. En revanche, si vous souhaitez une solution entièrement intégrée et surtout très mobile, avec en outre la présence d’Android et de ses applications, le Mars II fera un très bon choix, malgré un prix que nous trouvons un peu élevé à la sortie du produit. Il navigue d’ailleurs dans la même zone tarifaire sur le picoprojecteur Qumi Q8, qui offre une image plus fine (Full HD), mais dont le système audio est nettement plus limité.

Article rédigé par
Sofian Nouira
Sofian Nouira
Journaliste