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Test du Fujifilm Instax Square SQ10 : le charme du Polaroid, les ratés en moins

07 juin 2017
Par Laure Renouard
Test du Fujifilm Instax Square SQ10 : le charme du Polaroid, les ratés en moins

En résumé

S’il faut être honnête, l’Instax Square SQ10 est onéreux (environ 290 euros à sa sortie), encombrant, et chaque cliché coûte un euro pour une surface d’impression de 62 x 62 mm. Son ergonomie est parfois discutable (le retour à l’appareil photo lorsque l’on consulte les clichés enregistrés est peu pratique), et la bascule entre mémoire interne et microSD est laborieuse. Et pourtant, le pari de la nostalgie est parfaitement relevé : voilà un appareil que l’on a envie d’emporter en vacances, à des réunions de familles ou des barbecues entre amis, pour distribuer à chacun ses petites photos souvenirs.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Fini les photos ratées
  • Possibilité d'imprimer plusieurs fois le même cliché
  • Format carré rétro
  • Enregistrement sur carte microSD
Les moins
  • Transfert entre mémoire interne et microSD laborieux
  • Ergonomie perfectible

Notre test détaillé

Fujifilm commercialise depuis le début de l’été 2017 son premier appareil photo numérique à impression instantanée Instax : le Square SQ10. U modèle qui a aiguisé notre curiosité, et que nous avons pu tester. Faut-il céder à la tentation du papier ? La réponse dans les lignes qui suivent.

Expert en appareils photo à impression instantanée, Fujifilm propose un large catalogue d’Instax, qui permettent tous d’imprimer des clichés sur du papier adapté. Sur les Instax Mini, le format carte de crédit a été retenu (54 x 86 mm), tandis que les Instax Wide mesurent 108 x 86 mm. Impossible de retrouver le format carré des Polaroid à l’ancienne sur ces modèles néanmoins très ludiques. Du moins jusqu’à l’arrivée d’un nouvel appareil qui offre enfin aux amateurs la possibilité d’imprimer leurs clichés au format carré : voici donc l’Instax Square SQ10, toujours conçu par Fujifilm.

Fujifilm Instax Square SQ10

Une ergonomie revue

L’Instax Square SQ10 ressemble largement à un Instax Mini 8, pour ne citer que lui, avec son format tout en rondeurs. Il n’est pas plus mince ni plus léger que ses homologues, puisqu’il mesure tout de même 119 x 127 x 47 mm pour 450 grammes (cassette de 10 films comprise). Il s’offre une allure carrée bien pensée, avec ses deux déclencheurs, l’un situé à gauche et l’autre à droite, permettant aux droitiers comme aux gauchers de déclencher l’appareil de l’index. L’objectif est ainsi centré sur la façade de l’appareil, qui présente également un flash, mais pas de viseur optique. Pourquoi donc ? Parce qu’ici, un écran LCD (non tactile) prend le relais. Celui-ci mesure 3 pouces de diagonale et affiche 460 000 pixels. Pas de quoi espérer un affichage d’une précision folle ni un confort correct en plein soleil, les angles de vue étant maigres et la luminosité non ajustable.

Fujifilm Instax Square SQ10

Qui dit écran dit consommation d’énergie accrue : c’est donc une batterie de 940 mAh qui alimente le tout, au lieu de deux piles AA. C’est d’autant plus pratique que cette batterie se charge via un simple câble micro-USB standard.

De l’argentique au numérique

Malgré son allure ludique, contrebalancée par l’usage d’une bague métallique autour de son objectif, le Square SQ10 n’est pas un Instax comme les autres : c’est un véritable appareil photo numérique, quand ses homologues sont des appareils argentiques. Il est doté à ce titre d’un espace de stockage, certes minime, qui lui permet d’enregistrer 50 clichés de 1920 x 1280 pixels, et peut accueillir une carte microSD. La carte mémoire sert évidemment de support de stockage supplémentaire, mais peut également permettre d’imprimer des photos que l’on aura pris soin d’y enregistrer. Attention toutefois : il faut les renommer correctement (avec une série de quatre lettres majuscules et de quatre chiffres), les placer à la racine de la carte… et croiser les doigts. De notre côté, nous nous sommes heurtés à des messages indiquant que nos photos étaient « non reconnues », la faute peut-être à leur format inadapté.

L’intérêt du numérique, c’est donc qu’il n’est pas nécessaire d’imprimer les photos instantanément – il faut déplacer le curseur situé sur la tranche gauche de l’appareil et choisir le mode « manuel » plutôt que le mode « automatique », qui conduit à l’impression immédiate. Entre temps, vous pourrez ajouter quelques filtres aux photos, corriger leur exposition et jouer avec un vignettage plus ou moins marqué. Tous ces paramètres sont proposés avant la prise de vue. Et surtout, il sera possible d’imprimer en plusieurs exemplaires les clichés les plus réussis. Quant aux photos ratées… vous n’en êtes pas à l’abri, la photo à l’écran étant sensiblement différente du résultat imprimé.

Fujifilm Instax Square SQ10

L’impression en soi est aussi simple que rapide. Une touche dédiée permet de la déclencher, une petite animation à l’écran mime la sortie de la feuille, et l’apparition des couleurs prend quelques instants. Pour qui recherche le plaisir de voir apparaître son cliché comme à la grande époque du « Pola », c’est réussi. Et l’on note que malgré des zones lumineuses ayant tendance à être surexposées, les détails sont bien visibles et les couleurs restent globalement contrastées.

Fujifilm Instax Square SQ10

Conclusion

S’il faut être honnête, l’Instax Square SQ10 est onéreux (environ 290 euros à sa sortie), encombrant, et chaque cliché coûte un euro pour une surface d’impression de 62 x 62 mm. Son ergonomie est parfois discutable (le retour à l’appareil photo lorsque l’on consulte les clichés enregistrés est peu pratique), et la bascule entre mémoire interne et microSD est laborieuse. Et pourtant, le pari de la nostalgie est parfaitement relevé : voilà un appareil que l’on a envie d’emporter en vacances, à des réunions de familles ou des barbecues entre amis, pour distribuer à chacun ses petites photos souvenirs.

Article rédigé par
Laure Renouard
Laure Renouard
Journaliste