Test

Test Labo de l’Olympus OM-D E-M1 Mark II (12-40mm) : une prestation très convaincante

25 janvier 2017
Par Romain Challand
Test Labo de l'Olympus OM-D E-M1 Mark II (12-40mm) : une prestation très convaincante

En résumé

Note LABOFNAC

L’Olympus OM-D E-M1 Mark II a bien évolué depuis son prédécesseur. Malgré une petite faiblesse en fidélité des couleurs, qui s’explique par le traitement d’image apporté par la marque, et une autre en sensibilité, l’appareil obtient d’excellents résultats dans l’ensemble des tests réalisés. Le boîtier gagne en ergonomie, et l’optique proposée en kit est également de meilleure qualité. Pas de révolution avec ce Mark II donc, mais une très belle évolution.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Boîtier entièrement tropicalisé
  • Très bon piqué
  • Ergonomie et design
Les moins
  • Sensibilité perfectible
  • Menus difficiles à utiliser

Notre test détaillé

C’est à la fin de l’automne 2016 qu’Olympus a présenté la nouvelle version de son boîtier hybride : le OM-D E-M1 Mark II. Et depuis la version précédente, l’appareil a semble-t-il fait de gros progrès techniques. mais une fois entre nos mains, ce M1 Mark II a-t-il confirmé les promesses de son fabricant ?

L’Olympus OM-D E-M1 Mark II est équipé d’un capteur de type 4/3 » Live MOS et de 20,4 mégapixels, stabilisé sur 5 axes. Dans ce boîtier en alliage de magnésium, on trouve un processeur d’image TruePic VIII couplé à un système AF Dual Fast à détection de phase et de contraste (121 points), un écran LCD de 7,6 cm (orientable à 180 degrés) et de 1 053 000 points, ou encore un viseur électronique de 2 360 000 points. L’appareil offre une vitesse d’obturation allant de 1/8000 à 60 secondes, une plage ISO allant de 200 à 12800, ou la possibilité de filmer en 4K et de shooter en rafale à 15 images par seconde environ. Il intègre aussi une connectique complète : micro HDMI, USB Type C, une sortie casque et une entrée microphone. La batterie BLH-1 offre théoriquement 440 prises de vue, les dimensions du produit sont de 134,1 x 90,9 x 68,9 mm, et son poids atteint 574 grammes avec batterie et carte mémoire.

L’ergonomie et le design

Soyons clairs : l’Olympus OM-D E-M1 Mark II est une jolie pièce. Le constructeur n’a pas lésiné sur la qualité de fabrication et, dès la sortie de boîte, le produit impressionne par ses finitions soignées. Comme beaucoup d’hybrides, le M1 Mark II a ce côté vintage qui n’est pas sans rappeler les appareils argentiques. C’est aussi ce qui fait le charme des hybrides.

olympus omd m1

Ce qui fait encore plus le charme du produit, c’est que ces excellentes finitions n’enlèvent en rien à sa robustesse. Comme son aîné, le M1 Mark II est conçu pour résister à des pluies torrentielles ou à une chute dans la boue. C’est en tout cas la promesse de sa fiche technique.

olympus-omd-e-m1-ii

L’appareil photo est un peu plus épais que son prédécesseur et affiche 77 grammes de plus sur la balance (574 contre 497 grammes). Mais on lui pardonne quand on sait que la batterie a été largement améliorée, de 40 % selon les dires de la marque, et que la poignée grip gagne en profondeur et en confort de prise en main. C’est d’ailleurs un point qui se remarque assez vite lorsqu’on attrape le boîtier pour la première fois.

olympus omd m1

Pour le reste, cette caméra n’a que peu évolué sur le plan ergonomique, si ce n’est que divers boutons se sont légèrement déplacés sur la carlingue du produit. Pas de quoi révolutionner l’utilisation du boîtier, toutefois. Même chose pour les menus, qui sont toujours aussi compliqués à appréhender. Pire encore : les messages explicatifs dans chaque catégorie du menu, qu’on a bien du mal à désactiver.

L’optique

Du côté de l’optique, le M1 Mark II montre de belles compétences, associé à l’objectif 12-40mm f:2,8 (équivalent 24-80mm). La distorsion est par exemple minime, voire inexistante, que ce soit sur la courte ou la longue focale (0,35 et -0,06 %). Le vignettage est par contre un poil plus marqué, à 0,40d au grand-angle, mais à seulement 0,16d en téléobjectif. Il n’y aura aucune difficulté à corriger cela sur Lightroom, si vous y tenez. Pas de problème non plus du côté des aberrations chromatiques, qui restent à un niveau minime.

L’objectif proposé en kit avec l’appareil marque en tout cas une belle évolution. Le constructeur est passé d’un 12-50mm f:3,5/6,3 EZ à un 12-40mm f:2,8 offrant un gain notable de luminosité.

La colorimétrie

C’est du côté de la fidélité des couleurs que les choses se passent moins bien pour le M1 Mark II, qui obtient étrangement de moins bons résultats que son prédécesseur. En lumière du jour, d’abord, on relève un delta E de 5,2 alors que le M1 obtient un dE de 4,2. Cela s’explique notamment par une légère déviation de la luminance et de la teinte, alors même que le niveau de saturation est presque optimal.

olympus e m1

Fidélité des couleurs

Sous éclairage fluo, l’appareil montre de jolies compétences, se positionnant dans la moyenne avec un Delta E de 5,94 contre 5,7 pour le premier M1. Sous éclairage tungstène, pas de miracle, mais rien d’inquiétant non plus. Le boîtier fait mieux que son prédécesseur (dE 9,8 contre 10,1) mais se classe assez loin des meilleurs dans ce domaine – le Nikon D500 obtenant par exemple un dE de 5,8 sur cet exercice.

olympus e m1

Balance des blancs

Sur la balance des blancs, le boîtier est par contre excellent, ne montrant qu’une très légère difficulté sur nos mires vertes, ce qui signifie qu’il ne sera pas complètement à l’aise avec certains environnements où la verdure règne.

La sensibilité

En ce qui concerne la montée en ISO, on ne constate pas d’anomalie sur ce boîtier, qui fait exactement ce qu’on attend de lui dans ce domaine, ni mieux, ni moins bien. La sensibilité bruit chute sous les 27 dB à partir de 3200 ISO, et à titre de comparaison, le A7 de Sony font un peu mieux (31,2 dB). Évidemment, le type de capteur n’est pas le même, et on n’attend pas aussi bien d’un micro 4/3.

olympus e m1

Sensibilité (bruit)

Pour la préservation des textures, le bilan est encore moins flatteur. Ici, l’appareil se montre moins doué doué que son aîné puisqu’on relève une perte de texture de 40 % à 12 800 ISO, contre 28 % seulement avec la première génération. Sur ces tests, le Mark II obtient donc de moins bons résultats que son grand-frère. Dommage.

olympus e m1

Préservation textures (6400 ISO)

L’autofocus

Lors de la présentation de l’appareil, Olympus a fait l’éloge de son autofocus, mettant en scène des ballons remplis d’eau, sur lesquels on tirait des flèches, et invitant les journalistes à shooter en mode rafale la scène. Effectivement, on confirme la bonne tenue de cet autofocus puisque le temps de déclenchement est de seulement 0,15 seconde, comme nous l’avons vu dans la catégorie réactivité de ce test.

Sur notre test de mise au point en faible contraste, le produit ne fait par contre pas de miracle. Attention, quand on parle de miracle, disons qu’il ne se range pas dans le cercle très fermé des appareils capables de photographier sur une ligne à 2 % de gris. Il parvient cependant à entrer dans la catégorie de ceux qui font la mise au point sur une ligne à 4 % de gris. C’est déjà très bien.

La rapidité

Nul besoin de laisser planer le doute : le M1 Mark II est rapide. Si on doit isoler un hybride du même calibre et dont les mesures sont sensiblement les mêmes, prenons le XT-2. Le temps interimage mesuré sur le M1 est de 0,18 seconde et de 0,20 seconde sur le XT-2, tandis que le temps de déclenchement est de 0,15 seconde sur le M1 et 0,12 seconde sur le XT-2. Il n’y a guère qu’à l’allumage que le M1 tâtonne un peu puisqu’on relève 1,35 seconde contre 0,88 seconde pour le boîtier de Fuji.

La résolution

Du côté de la résolution, l’Olympus OM-D E-M1 Mark II se montre franchement impressionnant. On relève 1779 LP/PH en grand-angle et 1860 LP/PH en téléobjectif. Pour se donner un ordre d’idées, on est sur quelque chose d’assez proche des hybrides A6xx et A7 de Sony en grand-angle, et un peu en dessous d’un Fujifilm XT-2. En longue focale, le M1 semble par contre un peu plus équilibré, et ne trouve de concurrence, sur le segment hybride, que chez un A7RII couplé à un 28-70mm f:3,5/5,6.

olympus e m1

Résolution (grand-angle)

Dans ce domaine, Olympus a fait une véritable révolution entre son premier M1 et ce modèle. Pour rappel, le modèle précédent avait obtenu seulement 1439 et 1255 LP/PH sur ce test de résolution.

Conclusion

Note LABOFNAC

L’Olympus OM-D E-M1 Mark II a bien évolué depuis son prédécesseur. Malgré une petite faiblesse en fidélité des couleurs, qui s’explique par le traitement d’image apporté par la marque, et une autre en sensibilité, l’appareil obtient d’excellents résultats dans l’ensemble des tests réalisés. Le boîtier gagne en ergonomie, et l’optique proposée en kit est également de meilleure qualité. Pas de révolution avec ce Mark II donc, mais une très belle évolution.

L’avis des clients Fnac

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La note des clients Fnac 4 (1 avis)
Article rédigé par
Romain Challand
Romain Challand
Journaliste