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Prise en main du Lomography Lomo’Instant Square : un format unique pour un bon instantané

06 octobre 2018
Par Romain Challand
Prise en main du Lomography Lomo'Instant Square : un format unique pour un bon instantané

En résumé

Le Lomography Lomo’Instant Square brille par son format original et son soufflet qui nous ramène aux premières heures de la photographie argentique, même si sa construction tout de plastique faite laisse peu d’espoir quant à la durabilité du produit. L’utilisation du soufflet permet aussi d’en faire un produit à glisser aisément dans un sac, et la qualité des clichés est franchement satisfaisante dès lors qu’on shoote en extérieur. En faible luminosité, les clichés manquent évidemment de charme, même en poussant la luminosité un peu. Le Lomography Lomo’Instant est en plus compatible avec les films Instax Square et Mini, ce qui est franchement sympathique.

Note technique

Les plus et les moins

Les plus
  • Un format peu commun et qui fait gagner en compacité
  • Compatibles avec les feuilles Instax Mini et Square
  • Fiabilité des images
Les moins
  • Des doutes sur la résistance au temps du produit
  • Des piles CR2 chères et parfois difficiles à trouver

Notre test détaillé

Lancé sur Kickstarter, la plateforme de financement participatif, le Lomo’Instant Square est un appareil photo instantané compatible avec les films Instax de Fujifilm. Il est aussi un produit particulier puisqu’il se compose d’un objectif dépliable, relié au reste du boîtier par un soufflet. Mais est-il un bon instantané ?

lomo instant square

© LaboFnac

Design et ergonomie

Dans le monde des appareils instantanés, le Lomo’Instant Square est du genre de ceux qui intriguent, et c’est en grande partie dû à son format folding, avec un soufflet qui se déplie pour permettre l’alignement entre le film et l’objectif. Ce système a aussi l’intérêt de fournir un dispositif compact, à l’inverse d’un Polaroid One Step 2 monobloc tel que nous l’avions testé. Dans le cadre du produit de Lomography, le soufflet est vraiment utile, puisqu’il permet de réduire fortement l’épaisseur de l’appareil (environ 5 cm) et le transporter aisément. Les appareils instantanés sont surtout pratiques s’ils peuvent être glissés dans un sac, et c’est ici le cas. Au cas où, Lomography fournit aussi une dragonne qui permet de transporter l’appareil autour du cou.

lomo instant square

 

© Labo Fnac

lomo instant square

 

© Labo Fnac

L’utilisation du soufflet dans un appareil où les coûts de production ont certainement été réduits au maximum laisse toutefois songeur concernant la durabilité du produit. Une fois déplié, le soufflet tient grâce à une charnière métallique, qu’il faut pousser du doigt pour replier. Pour continuer sur le thème de la durabilité, faisons remarquer que l’objectif de l’appareil est protégé par deux volets qui se referment lorsque le soufflet est replié. Notre modèle de test, certainement passé chez de nombreux confrères avant nous, semble quelque peu fatigué, mais l’effort est tout de même à souligner. On est moins emballé par l’utilisation d’une tirette en plastique pour ajuster la mise au point (0.8m / 1-2.5m / infini), qui en plus de donner l’impression d’être abîmée dès la sortie de la boîte (ce qui n’est en fait pas le cas), laisse peu planer le doute quant à sa résistance dans le temps. Notez que cette tirette n’est utilisable que lorsque le soufflet est déployé.

lomo instant square

 

© Labo Fnac

lomo instant square

 

© Labo Fnac

Sur le Lomo’Instant Square, pas de bouton d’allumage. L’appareil s’allume lorsqu’il est déployé, et s’éteint lorsqu’il est replié, c’est aussi simple que cela. En parlant de boutons introuvables, ne cherchez pas plus longtemps le déclencheur du produit, qui se cache en fait dans le logo Lomo de la face avant. Réduit à une utilisation très simple, l’appareil ne propose que cinq boutons à l’arrière. Il y en a un pour le flash, un pour les expositions multiples, un pour le réglage de l’exposition, un pour le mode Bulb (l’exposition dure tant que vous restez le doigt sur le déclencheur), et un pour le retardateur.

lomo instant square

 

© Labo Fnac

lomo'instant square

 

© Labo Fnac

Si vous vous demandez où est caché le compteur de vues, il est discrètement intégré sur la tranche droite de l’appareil, avec 10 petites LED qui s’éteignent à mesure que vos clichés sont imprimés. Pensez à le consulter régulièrement pour ne pas vous faire surprendre bêtement. Au bas de l’appareil – qui est d’ailleurs plat et peut donc être posé aisément sur une surface plane – se trouve un emplacement pour ranger la télécommande de déclenchement à distance (mais l’accessoire a disparu sur notre modèle de test, certainement égaré par un de nos vilains confrères…). Une petite encoche se situe au niveau du flash et permet d’y glisser des filtres de couleurs.

lomo instant square

 

© Labo Fnac

lomo'instant square

 

© Labo Fnac

Notez enfin que l’objet est alimenté par des piles CR2, des modèles vendus dans peu d’enseignes et à un tarif élevé. On aurait bien troqué l’emplacement pour la télécommande contre une batterie interne. Mais ce sera peut-être pour le prochain modèle.

Qualité des images

Vous commencez à connaître la chanson, les films Instax sont plutôt satisfaisants grâce à leur chimie précise et rapide, et leur coût un peu moins élevé que celui des films Polaroid. On est globalement satisfait des clichés obtenus avec ce Lomo’Instant Square, particulièrement pour les portraits avec mise au point à 80 centimètres, qui affichent un piqué surprenant. L’appareil se montre aussi surprenant dans sa gestion des forts contrastes. Nous avons pris de nombreux clichés sur un mur blanc avec des zones d’ombres, et les couleurs et contours ont toujours été bien retranscrits.

lomo instant square

© Labo Fnac

Avec un prix élevé par cliché, l’utilisateur peut être timide à utiliser le déclencheur, mais l’intérêt d’un tel appareil réside aussi – et surtout – dans les prises de vue risquées. La multi-exposition est par exemple simple et drôle à aborder avec cet appareil, et les résultats sont visibles en quelques secondes seulement. Petite particularité que vous devez connaître, il faut appuyer sur le bouton MX pour lancer ce mode, et votre deuxième appui sur ce même bouton lancera l’impression de la photo. Entre temps, vous pouvez shooter autant de fois que vous le souhaitez, mais on conseille d’activer alors le bouton EV – (sous exposition) afin de ne pas brûler votre image.

Autrement, il n’y a pas grand-chose qui fâche avec cet appareil, même si l’on remarque une fois de plus que le cadrage n’est jamais vraiment celui attendu. Comprenez que vous risquez de cadrer (un peu) trop haut ou trop bas par rapport à ce que vous visiez. Mais rien à voir avec le OneStep 2 qui décalait vraiment nos sujets. On observe aussi un peu de distorsion géométrique, mais rien de bien méchant. Bref, dans l’ensemble, il s’agit d’un produit convaincant.

Conclusion

Le Lomography Lomo’Instant Square brille par son format original et son soufflet qui nous ramène aux premières heures de la photographie argentique, même si sa construction tout de plastique faite laisse peu d’espoir quant à la durabilité du produit. L’utilisation du soufflet permet aussi d’en faire un produit à glisser aisément dans un sac, et la qualité des clichés est franchement satisfaisante dès lors qu’on shoote en extérieur. En faible luminosité, les clichés manquent évidemment de charme, même en poussant la luminosité un peu. Le Lomography Lomo’Instant est en plus compatible avec les films Instax Square et Mini, ce qui est franchement sympathique.

Article rédigé par
Romain Challand
Romain Challand
Journaliste